Journal des Mines (1810, volume 27)
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SUR LA HOUILLE
kctionné la carbonisation dans des vaisseaux-distillatoires il est venu à bout , tout en réduisant la houille en charbon, d'en retirer les autres produits. M. Faujas a fait connaître ce moyen. Dans le Schropshire et Staffordschire , en Angleterre
on comptait, au rapport de M. Voigt , en 1789 , qu'il y
avait 120 de ces fourneaux en activité. La carbonisation ,notamm,nt relie du poussier de houille, se fait dans des fours qui diffèrent peu des fours de boulangers: cette méthode est décrite dans le tom. 15 du Journal des Mines , p. 102., Enfin dans les fonderies elle s'opère en plein air. Voyez le n.. 84 du même Journal.
X i V.
Induction sur la manière de chercher la houille schisteuse.
- Les houilles schisteuses appartenant à une des formations secondaires les plus anciennes, on se tromperait fort , si on les cherchait dans les derniers terrains secondaires, ou même dans ces plaines étendues qui paraissent ne contenir que des terrains de transport. C'est sur le penchant des terrains primitifs, à leur pied , dans leurs gorges , là ou on a une suite de couches secondaires qui paraissent au jour, , et où les anciennes ne sont pas entièrement recouvertes par lès nouvelles : c'est d'ans ces endroits qu'on peut espérer de les trouver. La première chose, qu'on doit chercher, c'est le, grès des houillères : des trois substances qui constituent cette formation , c'est la plus abondante, et celle qui étant moins exposée à la des-
truction que les deux autres, peut plus aisé-
ment être apercue, aperçue Lorsqu'on l'aura trouvée, et
T LE BOIS BITUMINEUX.
que d'après les caractères que nous avons rapportés, on se sera bien convaincu que ce grès
n'est pas un grès appartenant aux nouvelles formations secondaires avec lesquels il ne faut jamais le confondre ; alors il faudra tâcher de découvrir les affleuremens de quelque couche d'argile schisteuse , ou de houille : ce n'est pas fort aisé à trouver, parce que ces deux subs-
tances étant très-sujètes à la décomposition dès qu'un hasard vient à en mettre une partie à découvert, elle est presque aussitôt décomposée, et enlevée par les eaux, ou détrempée et rendue _méconnaissable par elles. Cependant.
lorsqu'on a trouvé le il convient d'emgrès' ployer quelque teins; et de faire quelques frais .pour chercher, même à l'aide des travaux des mineurs, l'argile schisteuse ; car dans ce cas on est bien sûr de travailler d'après des données suffisantes : si on l'a atteinte et qu'elle présente des impressions de plantes , alors on peut con-
cevoir les plus grandes espérances d'arriver bientôt sur une couche de houille. Heureusement que les couches de cette formation sont presque toujours assez fortement inclinées , et qu'a l'aide d'un fossé creusé sur leurs affleuremen s et perpendiculairement à I eur direction,
on peut en reconnaître un assez bon nombre. Mais le plus sûr moyen pour faire cette reconnaissance , c'est de pousser une galerie. horizontale, également perpendiculaire à la direc-
tion : on est sûr, de cette manière , que rien, n'échappera à l'attention. La recherche de la sonde est toujours cOûteuse-, et elle ne réussit
pas habituellement : cependant il y a des cas où l'on n'a pas d'autre moyen de s'instruire de ce 3