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Journal des Mines (1810, volume 27)

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S'UR LES MINES DE PLOMB

du changement de direction des bancs. Cette galerie est très-belle et se soutient d'elle-même sans boisage : elle a d'assez grandes dimensions pour qu'on puisse y circuler, et pour laisser passer l'eau au-dessus de laquelle est établi un

plancher de roulage. Comme elle se conduit sur le grès plombifère, ce qu'on en retire en. minerai paye une partie des frais que l'on fait pour son avancement. On se sert, pour sa confection, de la pointrole- et du coin, sur lequel on frappe avec un marteau, ainsi qu'il se pratique pour les exploitations, et comme il sera

décrit ci-après. Le dessus de la galerie est

courbé en forme de voûte. Le grès plombifère renferme un très-grand nombre de fentes à travers lesquelles les eaux

coulent pour se rendre dans la galerie ; elles sont très - difficiles à passer, parce qu'outre l'eau qu'elles amènent, elles charrient jusqu'à ce qu'elles soient vidées des sables qu'il faut enlever, et qui obligent ainsi de rester plusieurs mois au même point de la galerie. C'est dans ces fentes que l'on trouve des cristaux de plomb blanc, et que le grès est quelquefois imprégné de cuivre pyriteux amené par des eaux cuivreuses qui sont égouttées comme dans la formation des stalactites.

Les puits sont placés sur une même ligne ; celle de la longueur du bassin, et ils ont environ 6o mètres de profondeur. A 5 ou 6 mètres plus bas, se trouve la galerie au-dessous du

niveau delaquele on ne descend point. Ces puits forment autant de centres d'exploitation séparés. Lorsqu'on est arrivé sur le grès plombifère , on perce un bout -,de traverse du côté.

DI/ BLEYBERG.

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où il s'enfonce par son inclinaison, et l'on s'étend ensuite horizontalement des deux côtés en anneau demi-circulaire, afin de laisser au-

tour du puits un massif de 8 mètres environ d'épaisseur. Cet anneau exploité, on revient sur ses pas pour en décrire un autre d'un plus

grand rayon, et immédiatement contigu au premier, et ainsi de suite en s'enfonçant dans chaque anneau pour lui donner le plus de hauteur possible. Si le grès devient moins riche, on s'écarte de la direction circulaire pour suivre l'endroit productif, et laisser ce qui est stérile en

pilier. Le premier étage étant épuisé, on entreprend l'exploitation d'un étage inférieur , en laissant entre lui et le précédent un massif in-

tact, et même au second étage , des piliers comme

au premier, pour assurer davantage le massif intermédiaire. Lorsqu'on tourne circulairemen t pour former la première galerie de chaque étage, il faut élever tout ce qu'on retire au jour ; mais ensuite on remblaye les excavations avec les _sables que l'on sépare du minerai. On doit aussi

laisser autour de la galerie d'écoulement

uni

massif de 8 mètres environ d'épaisseur. Deux ouvriers travaillent toujours ensemble pour excaver, et il y a ainsi dans chaque taille plusieurs bandes de deux ouvriers, dont les uns avancent tandis que les autress'enfoncent. Ces ouvriers ont des coins avec lesquels ils abattent le grès, en les chassant suivant des directions con-

traires dans les alignemens d'une ligne brisée

sous l'horizontale, de sorte que leur trayait successif figure sur le grès des lignes ondées

parallèles. Le grès est fort dur à abattre, mais

une fois détaché, il perd sa cohérence. Les L