Journal des Mines (1810, volume 27)
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SUR LA D.ECOMPOSITION
DU MURIATE DE SOUDE..
le muriate de soude nécessaire à ces établisse-
Le seul moyen de parer à cet inconvénient, serait de remplacer l'acide sulfurique par une matière indigène. C'est là le but auquel je me suis proposé d'atteindre. D'après une longue suite d'expériences , le procédé qui m'a paru jusqu'à présent le plus avantageuX , c'est de remplacer l'acide sulfurique par les eaux provenant de la lixiviation
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mens.
Le procédé le plus usité pour la confec-
tion de la soude consiste, 1°. à dégager: l'acide
rnuriatique du sel marin, et à former un sulfate de soude ; 2°. à décomposer le sulfate
de soude par l'intermède de la craie et du
charbon (1). Cette seconde opération est toujours la.même la première seule est variable.
Dans la presque généralité des fabriques, c'est l'acide sulfurique que l'on emploie pour
la décomposition du muriate de soude. La dose est, pour un quintal métrique de sel marin, une quantité d'acide sulfurique à 45. représentant
Un quintal métrique à 66° ( aréomètre de Beaurne ).
Si 'd'un côté cette opération est la plus simple
et la plus expéditive, puisque l'on arrive de suite à la formation du sulfate de soude sec, d'un autre côté elle est très-dispendieuse, vu que le soufre, base de l'acide sulfurique, est
une matière exotique que l'on se procure très-
difficilement, et qui vaut maintenant jusqu'à 140 fr. les loo kilogr.
On sent donc que ces nouveaux établissemens ne sont que précaires, que d'un moment à l'autre
ils peuvent être paralysés, et qu'a la paix ma-, Titime ils ne pourront soutenir la concurrenee. avec l'étranger, (1)L'on avait dans quelques établssemens substitué le fer
à la craie , niais l'on n'y a renoncé, vu que la soude que l'on obtenait ne pouvait, à cause du fer qu'elle contenait 11,tre livrée brute au commerce,
des terres vitrioliques effleuries. Lorsque la dose
des eaux est convenable, et que le travail est bien conduit, l'on parvient à une décomposilion complète du muriate de soude, et l'on obtient pour 100 parties de rnuriate de soude sec et pur, 107 de sulfate de soude sec, ou 243 de sulfate de soude cristallisé (1). Les eaux vitrioliques que j'ai employées jus-
qu'alors pour le dégagement de l'acide marin, proviennent des terres noires pyriteuses qui se rencontrent dans les départemens de l'Aisne et de l'Oise. Elles contiennent (terme moyen ) pour leo parties. à 3o° (aréomètre de Ileaumé ) Acide sulfurique. Oxyde de fer. Alumine. .
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(1) D'après les essais faits en grand, par les ordres du Comité de Salut public , il fut bien constaté que l'on pouvait remplacer l'acide sulfurique par le sulfure de fer ou le sulfate de fer , mais l'on ne parvint pas, par ces agens , jusqu'à l'entière décomposition du muriate de soude , tandis que par les eaux vitrioliques tout le muriate de soude est converti en sulfate de soude. Ce qui facilite cette décomposition c'est , i. que le fer étant très- oxydé dans le.s eaux vitrioliques , tient moins à