Journal des Mines (1810, volume 27)
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sur, LES sou.ncEs
SAL3fi,-,s
qu'un seul principe étranger , et c'est précisément celui
qu'on peut séparer le plus facilement dans
les opérations dn salinage , à raison de sa grande solubilité
- celui sur-tout
dont on peut tirer le plus grand parti. Effectivement le muTiare de chaux cède l'acide muriatique
à l'aide de la chaleur et d'un appareil fort simple et fort peu dispendieux. Cette propriété lui donne une valeur intrinsèque beaucoup plus grande que celle du muriate de soude. D'après le jaugeage rapporté ci-dessus, il culer que la source della satina rendrait est aisé de calchaque année au moins 12,000 quint. métriques de substances salines ; savoir, o,3ao quint. de sel marin , et 1700 q. de muriate de chaux. En attribuant aux deux espèces de sel la même valeur, et en fixant celle du premier à io francs le quintal métrique -prix très-modéré, vu les circonstances dont il a été fait mentien plus haut, on trouve qu'il se perd annuellement une valeur brute de 120,000 francs à la seule source della satina. /l ne sera pas inutile de faire observer 'que ce résultat est nécessairement un minimum ; et pour ne parler que du jangeage , élément principal du calcul précédent , on remarquera qu'il a été exécuté .après les sécheresses de la belle saison; Or l'expérience a démpntré que les sources salées sont presque toujours et plus abondantes et plus riches après la saison pluvieuse.
On voit, d'après ce simple exposé, que l'existence. de la source della satina suffirait seule pour motiver la création
d'un établissement à Bobbio. Sans insister sur une véritf,, -sera constante pour les gens de l'art
, sans chercher à l'appuyer par des considérations locales extrêmenient favorables , et dont il sera fait mention pins bas , j'ajouterai mainstenant quelques renSeignemene sur l'opinion qu'ein avait .de la Source dans lé pays. La traditicirrpopula ire perte qu'il essisté trés-anciennement un établissement dans lêquel on évaporait l'eau dans des. chaudières pour en retirer le sel ; mais que le bénéfice était si peu considérable que la Trébie
DE BOBEI o.
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ayant dévasté l'usine dans une crue extraordinaire, on avait préféré l'abandonner que de la réparer. Le nom de la sourc,:t.... donne quelque poids à cette tradition ,qui d'ailleurs, si elle est fondée , doit être extrêmement ancienne,, car les actes et titres conservés dans le pays, ne contiennent aucune donnée à cet égard.Une notion plus positive, et que j'ai trouvée. répandue parmi les habitàns de Bobbio , c'est qu'à différentee époques, des particuliers curieux ont fait évaporer l'eau .de la source, et en ont retiré du véritable sel ordinaire, à la seveur près, qui était seulement un peu plus piquante. Malgré cette réunion d'indices , le préjugé l'a constamment emporté; jusqu'à présent Podeur sulfureuse et la chaleur de la source Pont fait regarder par tout le monde comme une fbntaine minérale ordinaire .; ses eaux n'ont jamais été employées qu'à. prendre des bains; elle est même encore citée dans l'annuaire du département de Gènes pour 1810 conune une source thermale propre à guérir les maladies cutanées. Au reste ,ai l'on n'a pas conçu qu'il était possible de tirer parti de la source della sauna, il n'est pas étonnant, d'après ce qui a été dit, qu'on n'ait fait aucune attention à celles di canetto et del bosco del inolino. Cependant, il est permis de conjecturer que chacune d'elles pourrait bien être infiniment plus intéressante que la première. En ce moment, on doit considérer les trois sources comme étant précisément dans le cas où se trouvaient beaucoup de sources actuellement exploitées en Europe,malg,ré leur faible degré de salure , au moment où l'usage des bâtit/zens de graduation a commencé à se repandre : elles étaient inutiles, et en leur appliquant le procédé de la graduation , on est parvenu de suite à en tirer un immense parti. Il sera aisé de démontrer que, proportion gardée, il doit en être de même des sources de Bobbio. Il est incontestable, d'ailleurs, qu'on les aurait depuis long- teins exploitées à l'aide de cette méthode, si la nature les eût placées dans toute autre contrée. Mais situées comme elles le sont, au milieu des Montagnes les plus