Journal des Mines (1810, volume 27)
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DE PLOMB. 468
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SITIFTIRE
rouge cerise , je le faisais traverser plus ou moins vite par le courant de gaz. Action du gaz acide sulfUreux et de l'acide carbonique. Je réunis ici les deux expériences faites avec ces deux acides différens , parce qu'ils m'ont paru n'avoir opéré aucun changement dans la composition de la galène (1). Leur effet s'est borné à entraîner une quantité considérable de
cette substance qui a bientôt recouvert les parois intérieures du tube de verre, et dont le surplus s'est déposé en poudre. impalpable dans l'eau,
au milieu de laquelle plongeait l'extrémité de ce tube. En ne dégageant que lentement l'acide sulfureux , le sulfure de plomb n'est point sorti du tube de porcelaine ; mais j'ai trouvé ensuite la portion de ce tube qui excédait le fourneau, remplie de cristaux de sulfure de plomb trèsfragile, et dont quelques-uns avaient jusqu'à trois millimètres de diamètre (2). La forma(i) En opérant sur une très-petite quantité de galène
avec l'acide carbonique, il est resté un petit bouton de
plomb ductile ; mais comme il s'était formé un peu d'acide sulfureux qui s'était dissous dans l'eau où plongeait le tube de verre, peut-être cette décomposition d'une portion de sulfure était-elle due à la présence d'un peu d'air atmosphérique. (2) Tous ces cristaux étaient incomplets sur le centre chaque face. Il y en avait même dont les arêtes seulement étaient formées, de sorte qu'ils présentaient six trémies réunies par leurs sommets. On trouve quelquefois des cristaux de sulfure de plomb dans les crevasses de la maçonnerie des fourneaux de fusion. Ils sont probablement dus à une cause analogue.
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tion de ces cristaux prouve que lé courant
de gaz n'exerce pas seulement une action mé-
canique sur le sulfure de plomb, mais que ce dernier s'élève en vapeurs qui se condensent ensuite par le refroidissement, et forment des
corps réguliers, si le dégagement des gaz est assez lent.
Action de la vapeur d'eau. Les effets de la valeur d'eau relativement à
la volatilisation de la galène, sont analogues à ceux qui viennent d'être décrits. Elle l'entraîne de même en grande quantité ; mais le résidu présente, outre le sulfure de plomb non altéré, du plomb métallique, et de l'oxyde de plomb. Pendant l'opération on peut recueillir de l'hydrogène et de l'acide sulfureux. Ces résultats pouvant provenir de plusieurs causes , il est difïicile
d'indiquer la véritable ; mais il est à remarquer que la vapeur d'eau détermine, comme les autres gaz, la /vaporisation du sulfure de plomb. Action de l'hydrogène.
L'hydrogène entraîne, comme les gaz pré-
, lorsque le courant est rapide, une portion de sulfure de plomb, niais la plus grande quantité se trouve réduite à l'état de plomb ductile par la soustraction du soufre qui se combine à l'hydrogène, et forme de l'hydrogène sulfuré (1). Il est à remarquer,
cédens
(i) M. Klaproth , en distillant la mine hépatique de mercure d'Idria a obtenu un effet analogue qu'il a attribué à l'action du charbon , soit sur la petite quantité d'oxygène qui peut être combinée au mercure , soit sur le soufre avec lequel il formerait du soufre carburé. J'ourla. des Mines tom. z91 pag. 32.o.