Journal des Mines (1810, volume 27)
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DE PLOMB.
s UR LE SULFURE
que le sulfure de plomb donne des vapeurs à une chaleur assez faible. Ces vapeurs sont converties en sulfate ou en-
traînées à l'état de sulfure, selon qu'elles sont
ou ne sont pas en contact avec l'oxygène : ainsi
il n'y a pas de doute que tout le sulfure su-
blimé dans les premières expériences ne se fût converti en sulfate, s'il eût .été mis en contact avec l'oxygène au moment même où il venait de se réduire en vapeur. Ceci se trouve confirmé par l'expérience suivante. Action du mélange d'air atmosphérique et du gaz acide suffit." reux. Si au lieu d'air atmosphérique seul on emploie un courant composé d'air atmosphérique
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Mémoire sur la vaporisation des corps (E), a le premier appelé l'attention des chimistes, et c'est en même tems un des exemples les plus frappans que l'on puisse citer. Le plomb, comme on peut le conclure des expériences mêmes qui viennent d'être décrites,
ne se sublime pas, à beaucoup près, avec la même facilité.
Le sulfate de plomb ne paraît éprouver aucune action de ce genre de la part des gaz aux-
quels on l'expose. Seulement quelques -uns agissent sur lui chimiquement ; ainsi à une température assez basse l'hydrogène le réduit en sulfure, et il agit ensuite connue il a été dit
plus haut. Si l'on réfléchit maintenant à la faculté qu'ont
et d'acide sulfureux, on a des résultats semblables à ceux de l'expérience précédente avec cette diffèrence cependant, que la quan-
les gaz de favoriser la vaporisation du sulfure de plomb, on concevra facilement quelle perte doit
tube est proportionnellement beaucoup moins considérable. Ici l'acide sulfureux mêlé à l'air atmosphérique , détermine bien une plus forte vaporisation de la galène, mais elle se trouve aussitôt convertie en sulfate de plomb. D'après les observations qui viennent d'être rapportées, on peut., je pense, établir comme un fait certain que la sublimation du sulfure de plomb est singulièrement favorisée par un courant d'un gaz quelconque qui peut d'ailleurs agir par ses propriétés chimiques. Cet effet, qui dépend de la faculté que présente ce sulfure de se vaporiser en partie en vaisseaux clos, est une -nouvelle preuve de la généralité de ce phenoinène , sur lequel M. Gay-Lussac, dans son
désavantageux de séparer le soufre à l'état d'acide sulfureux. Aussi tous les procédés dans lesquels cet acide se dégage, font éprouver un déchet considérable. Dans les fourneaux à réverbère par exemple, où l'on grille le sulfure de plomb,, et où l'acide sulfureux est produit ou par l'action directe de l'air atmosphérique sur le sulfure, ou par la réaction d'une portion de sulfate sur le sulfure (2), les cheminées s'èngorgent en. peu de teins et se trouvent remplies de
tité de plomb métallique qui reste dans le
Mémoire
produire leur action dans le traitement de ce
minerai, et combien, par conséquent, il est
(i) Mémoires d'Arcueil , tom. premier, pag., 204. (2) Cette réaction que M. Guey-nyveau a fait connaître (Journ. des Mines , tom. 21 , pa.g. 16 et suiv. ) produit, d'après lui, selon les proportions employées , un mélange
Volume 2,7.
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