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Journal des Mines (1810, volume 27)

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SUR L'CRASEMENT

Et en effet, il est évident qu'un cube formé de six pyramides égales et symétriques , appliquées les unes sur les autres sans adhérence ni frottement , ne peut conserver sa forme qu'autant qu'on applique des forces égales perpendiculairement à chacune des bases des six pyramides dont il est composé. Mais pour que l'é-

crasement ait lieu aussi régulièrement que nous

venons de l'exposer, il est nécessaire que la

matière du prisme soit parlititement homogène,

car si elle ne l'était pas, la rupture du corps, suivant six plans qui passent par les arêtes du prisme opposées diagonalement deux à deux, n'aurait pas lieu instantanément, ce qui s'opposerait à la régularité de cette rup-

DES CORPS SOLIDES.

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( Voyez le Journal des Mines , tome 25,

n°. 147, page 227 et suiv. ) présentent cette disposition remarquable, qu'elles sont toujours

réunies six ensemble, de manière qu'elles se touchent par leurs faces, et que tous leurs soinmets se réunissent en un même point. Il résulte de cette réunion un cube dont les faces ne peu-

vent cependant être mises naturellement à

découvert, parce que celles des pyramides se continuent sans interruption dans la marne qui leur sert de gangue, et qui est absolument de même nature qu'elles. Or, si l'on fait attention que cette couche de marne est chargée de tout le poids de la masse de gypse placée au-dessus d'elle, on concevra, d'après ce qui vient d'être

dit, que l'écrasement de cette couche aura

ture. La théorie qui vient d'être développée fournit l'explication des phénomènes de l'écrase-

lieu suivant des plans de rupture inclinés de 45 degrés sur la direction des pressions auxquelles elle est soumise, et que ces plans, par

marqués tous ceux qui ont soumis ces substances

leur intersection dans des circonstances déterminées, auront formé les groupes de pyramides que MM. Desmarest et Prevost ont observées.

ment des pierres à bâtir, tels que les ont

à l'épreuve pour en connaître la force. M. Per-

ronet en 1758, M. Gauthey en 1774, et dans ces derniers tems , M. Rondelet, auquel on doit une suite nombreuse .d'observations sur cette matière , ont remarqué que les cubes qu'ils avaient exposés à l'action d'une forte charge

se divisaient en effet par cette action en six

pyramides ayant leur sommet an centre du cube ;

mais aucun d'eux n'a essayé de rendre raison de ce phénomène. Cette même théorie nous parait encore expliquer la formation des pyramides quadrangulaires que l'on trouve dans une des couches de marne placées entre les bancs

de gypse à Montmartre. Ces pyramides, décrites par MM. Desmarest et Constant Prevost

L'écrasement d'un ' corps produit par une force de pression suffisante, peut être occa-

sionné dans certains cas par une force de

percussion. Ainsi un prisme de matière homogène étant soutenu sur un plan horizontal , se rompra sous le choc d'un marteau dirigé verticalement, de manière que la surface de rup-

ture fera avec l'horizon un angle de 45 de-

grés. L'analogie conduit à conclure qu'un cube de matière homogène se divisera par l'effet de la percussion en-six pyramides quadrangulaires égales et symétriques, ayant leurs sommets au centre du cube.