Journal des Mines (1810, volume 28)
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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE
en tout ou partie sous le niveau de la mer, les recouvrit d'autres couches minérales, qui elles-mêmes subirent de nouvelles catastrophes, ce qui explique l'existence de débris de végétaux et d'animaux terrestres qu'on trouve sous des corps marins. Un grand nombre de ces îles subsistaient encore à la naissance des continens actuels, de sorte que par la retraite de la mer, elles devinrent les sommets de nos montagnes, et furent la source la plus générale de nos végétaux et animaux terrestres. La retraite de la mer par laquelle nos conti-
n en s se trouvèrent formés de la partie du globe qui avait été son lit, fut produite par l'affaisement des anciens continens d'où étaient procé-
dés les végétaux et les animaux qui avaient peuplé les presqu'îles et les îles. La mer se porta alors sur ces continens, et laissa les nôtres à sec. Depuis cette dernière révolution, le ni-
veau de la nier n'a point changé. Enfin, Ce grand
événement terrestre n'est pas éloigné de nous d'un grand nombre de siècles. Les volcans ne sont point placés dans cette série, quoique leurs effets tiennent aussi à la composition primitive du, globe ,- et qu'ils aient mêlé leurs monumens à ceux des précipitations et des catastrophes des couches minérales; niais on n'a point encore reconnu positivement qu'ils aient contribué à ces grands phénomènes. On voit que les deux théories que nous venons d'exposer sonna tale ment différentes, q ne tandis que Hutton attribue la consolidation des couches minérales à la chaleur, M. de Luc fait dépendre ce phénomène d'une précipitation
DE G ÉOLO
E.
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dans un liquide ; que quand le physicien anglais
croit que les montagnes ont été soulevées andessus des plaines par une force expansive, le géologue de Genève est d'avis que les plaines se
sont affaissées au-dessous des montagnes ; et qu'enfin, lorsque ce dernier regarde l'origine
de nos continens comme appartenant à une époque très-rapprochée de nous, l'autre la
considère comme tellement reculée, qu'il nous est absolument impossible de remonter jusqu'à un ordre de chose différent de celui qui existe actuellement. Voyons maintenant de quelle manière notre auteur va prouver la supériorité de son système. Il faut -convenir à cet égard, que ses voyages géologiques dans presque toute l'Europe, lui donneront de grands avantages sur ses adversaires , qui .semblent n'avoir presque pas fait d'observations hors de la Grande-Bretagne. Il commence par montrer,que le sol meuble Origine terrains de la surface de nos continens ne provient pas des meubles. uniquement de la décomposition des couches dures, puisque ce sol si généralement repandu , est rarement analogue aux couches solides
qu'il recouvre, qu'il est lui-même disposé en couches d'espèces différentes souvent alter-
natives, telles que des graviers, des sables, des argiles, etc.; qu'il est quelquefois si épais, qu'on ne trouve pas de couches dures sous lm à q uelque
profondeur qu'on ait pu parvenir ; il pense enfin , que quelle que _soit l'origine de ce sol , il n'y a nul doute qu'il ne soit sorti de la .mer en même teins que nos continens , et dans l'état O ù il est actuellement. M. de Luc passant ensuite à l'hypothèse qui
Action eaux sur les montagnes.