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DE GÉOLOGIE. TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

il est bien plus naturel de croire que ces cavernes ont précédé et occasionné les affaisse,

mens, que de les supposer formées par des soulé vemen.s , puisque dans le premier cas les masses

affaissées s'étant appuyées sur le fond des cavernes , doivent demeurer stables, tandis que dans l'hypothèse contraire, ces continens tout brisés demeurent suspendus au-dessus de vastes cavernes.

M. Playfair n'a pas cherché à répondre à cette difficulté, il a seulement tâché de prévenir l'objection tirée de ce que la masse de granite étant fluide, aurait dû s'écouler des lieux élevés, où, comme au Mont -Blanc , elle se trouve à découvert, et pour cet effet, il suppose qu'elle était enveloppée de couches solides de schiste micacé, qui auront été emportées depuis par l'action des eaux ; ce qui le conduit à admettre que la région occupée

aujourd'hui par les Alpes était entièrement recouverte à la naissance de nos continens , par une seule masse continue, plus élevée que ne l'est actuellement le Mont-Blanc. Cette proposition ramène encore au creusement des vallées

par les eaux courantes que l'auteur examine de nouveau, en se proposant cependant, pour Origine des blocs et des cailloux épars à la aurt'ace des plaines,

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produire une cause accidentelle, que la lon-

gueur du tems transforme en cause durable. Il croit en conséquence que les eaux ont pu amener des blocs de granite du Mont-Blanc sur le

Jura, et- répandre les débris des monts Carpacks sur les bords de la Baltique. Mais pour

éviter l'objection des vallées ou des montagnes intermédiaires , ce géologue a été oblige de supposer que ces vallées n'existaient pas encore

à cette époque, et qu'il y avait alors un plan uniforme du Mont-Blanc au Jura, supposition qui, est d'abord en contradiction avec le système du soulèvement, qui par le mouvement angulaire qu'il a imprimé aux couches, a dû

aussi bien que l'affaissement, déterminer l'existence des vallées dès l'origine même des continens. Le frottement des blocs de pierre pendantleur

transport, devant diminuer :leur grosseur,

M. Playfair apporte, comme preuve de l'existence de ce transport, que ces blocs sont toujours moins gros à mesure qu'on s'éloigne des

montagnes, fait qui n'est pas d'accord avec

l'observation, car les plus gros blocs que M. de Luc ait vu, sont dans le Holstein , c'est-à-dire, les plus éloignés des montagnes granitiques. Il faudrait aussi, pour appuyer l'hypothèse, qu'On

but principal, le phénomène des blocs de pierre épars à la surface des plaines. L'hypothèse du soulèvement ne donnant pas

pût en quelque manière suivre les traces de leur route par leur présence dans les lieux intermédiaires, ce qui n'est point encore d'ac-

blocs, que par leur transport des montagnes aux moyen des eaux courantes, M. Playfair dit, que malgré la quantité et la grandeur des fragmens,

que d'une manière trop générale, la nature des pierres qui composent ces blocs, on s'est contenté de les reconnaître pour des roches primordiales , sans remarquer la grande

d'autres moyens d'expliquer l'origine de ces

ce transport ne doit paraître incroyable qu'à ceux qui n'ont pas réfléchi sur l'effet que peut

cord avec l'observation. On n'a considéré aussi