Journal des Mines (1810, volume 28)
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172 Principes qui doivent servir à éta-
blir les li-
mites de cette classe.
CONSI D ERATIONS
M. Brochant , dans son beau travail sur la tarentaise (1) , a fixé de la manière la plus lumineuse , les limites entre ces terrains et les primitifs. Il a , pour ainsi dire , pris la nature sur le fait , en nous faisant voir les terrains in-
termédiaires les plus anciens à côté des terrains primitifs les plus nouveaux, dans une contrée, où des observateurs moins attentifs n'avaient vu qu'une masse de formation contemporaine, et où , comme l'observe fort bien le savant professeur (2), il y a en effet continuité de formation entre les terrains primitifs et ceux de transition. Mais je ne connais aucun ouvrage écrit ou traduit en français, qui ait fait une application aussi heureuse à notre sol , des règles qui peuvent servir à tracer les limites entre les terrains intermédiaires et ceux véritablement secondaires ce qui m'engage à entrer dans quelques détails à ce sujet. Les principales distinctions entre ces deux grandes.coupes , que je trouve indiquées dans les auteurs , sont que les terrains intermédiaires contiennent moins de corps organisés, et ont une stratification plus irrégulière que les secondaires. La première de ces propriétés ne nie paraît point assez tranchée , car outre la possibilité de l'inégale'répartition des êtres vivans à une même époque, qui est démontrée par l'observation nous avons la preuve qu'il existe des terrains évidemment secondaires dans lesquels on Journal des Mines tom. XXIII , p. 321, Idem p. 377.
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SUR LES TERRAINS INTERMEDI AIRES.
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ne trouve pas de corps organisés , quoiqu'ils soient superposés à des couches qui en recèlent
une très-grande quantité ; c'est notamment le cas du grès sans coquille et de l'argile plastique des environs de Paris (1). Le second caractère mérite une attention plus particulière , mais il inc semble indiqué d'une manière trop vague. En effet, l'apparition de la vie n'est pas la seule époque importante que nous offre l'étude de la géologie ; il en est encore une autre bien remarquable, c'est la cessation du phénomène
qui a déterminé la position inclinée ou verticale qu'on observe dans certaines couches, et qui a par conséquent exercé une si grande influence sur la forme de nos continens. Ce phénomène
est dû à une cause si différente de ce qui se passe actuellement dans la nature , qu'on n'a pas encore trouvé de moyens satisfaisans de le concevoir. Mais comme on remarque de grandes
niasses de terrains qui n'ont pas éprouvé ses effets , et que ces terrains sont toujours plus récens que ceux en couches inclinées qui les avoisinent, on peut conclure que cette cause a cessé d'agir avant la formation des masses qui ne présentent que des couches horizontales.
Si après cette observation préliminaire on 'compare les divers terrains sous le double
rapport de la stratification et de la division indiquée ci-dessus, on verra que teps les terrains (i) Voyez la Géographie minéralogique des environs de Paris, par MM. Cuvier et Brongniart. Journal des Mines s, tom. XXIII , p, 432 et 453;
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