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CONSIDÉRATIONS

qui sont constamment (i) en conciles horizontales appartiennent aux formations secondaires , tandis ,que les terrains primitifS. ,oit l'on distingue une stratification et tous ceux reconnus intermédiaires , ont éprouvé les effets de la cause qui a produit l'inclinaison. Si on ,examine ensuite quelques formations en couches inclinées qu'on range communéntnt parmi les terrains secondaires , on trouvera qu'elles ont beaucoup plus de rapports avec les terrains intermédiaires qu'avec ceux véritablement secondaires en couches horizontales. Enfin si on faisait abstraction de l'abondance des corps orga-

nisés , on serait conduit, par la réunion d'un .grand nombre de caractères, à ranger toutes ces formations inclinées parmi les terrains intermédiaires. Si on adoptait ce principe de classification, on aurait l'avantage de rattacher les divisions des terrains aux grandes époques qu'annonce

l'étude du globe, et de même que les terrains primitifs finissent à l'apparition des êtres vivans , les terrains intermédiaires finiraient à la cessation du singulier phénomène qui a produit l'inclinaison des couches ; de sorte qu'on réunirait dans les deux premières classes tous les terrains

qui semblent appartenir à cet ancien monde si différent du nôtre , tandis que la troisième classe

ne renfermerait que des couches, qui par leur (1) Je dis constamment, parce qu'on sait que les terrains 'ordinairement en couches inclinées, sont quelquefois sti'atillés horizontalement. Le plus bel exemple de ce fait est le Mont-Rase , montagne qui servira peut-être un jour à répandre beaucoup de clarté sur la théorie de l'inclinaison.

SUR LES TERRAINS INTERMÉDIAIRES.

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disposition horizdntale , nous rappellent les dépôts qui se font encore sous nos yeux , et

semblent par cela même appartenir à une troisième époque plus .analogue aux tems actuels. Cette manière de voir donnerait peut-être un moyen plus fàcile que ceux qu'on a maintenant., de distinguer les terrains intermédiaires et secondaires ; elle présenterait aussi, sous un point de vue plus naturel, un grand nombre de faits qui ont paru d'abord très-extraordinaires ; telle est notamment l'existence des animaux marins à de grandes hauteurs ; car lorsqu'on aura fait attention que tout cet ordre de terrain appartient à une époque de phénomènes encore inconnus, on ne sera pas plus étonné de rencontrer des coquilles au sommet du Marboré (i) que de voir des brèches dans les hautes montagnes de la Tarentaise (2). 6. Je sens bien cependant que cette classifiçation n'est pas exempte de difficultés ; une des principales vient de l'habitude assez généralement adoptée, de considérer comme secondaires certaines formations de houille et de calcaire coquillier, qui se rangeraient parmi les terrains intermédiaires ; mais j'observerai que cette manière de voir semble tirer son origine

du principe qui n'établit que deux grandes Coupes, et que l'opinion que je propose commence à ne plus paraître dénuée de fondement.

(i) On sait que la première observation de ce fait est duo à M. Gillet-Laumont , et que l'Académie des Sciences ln trouva si singulier qu'elle ne voulut pas le publier. .

(2) Mémoire de M. Brochant. Journal des Mines , tom. XXIII p. 343.

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