Journal des Mines (1810, volume 28)
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CONSIDi:IIATIONS
traduite en français-; car les mots de plus anciens calcaires des Alpes , présenteraient une idée inexacte en s'appliquant à des roches plus nouvelles que le calcaire qui accompagne le schiste talqueux. La seconde rappelle un caractère qui n'est pas assez exact ni assez exclusif, car outre que cette formation peut être privée de houille et que ce combustible peut exister .dans d'autres terrains, la couleur bleuâtre de ce calcaire, que j'appelais bitizminifère paraît due à un principe, qui quoique constamment charbonneux, ne peut pas:être touj ours considéré comme bitumineux. Les noms de formation du schiste argileux ou du marbre gris, sont peut-être
aussi défectueux ; je m'en servirai cependant de préférence, en observant, comme je l'ai déjà -fait (i) , que par le mot de schiste argileux je suis loin d'indiquer des thonschiefer,, mais que je veux parler de substances que je rapporte au schiste argileux de M. Brongniart, qui me paraît se rapprocher beaucoup du sehieferthon. Quoique cette formation ait quelque analogie avec celle du schiste micacé, elle en diffère encore autrement que par la nature des schistes , le calcaire y est plus communément coinpacte, rarement grenu ou sachardide , d'une couleur bleuâtre ou -grisâtre plus foncé, moins abondant en masses tout-à-fait blanches ; les couches quartzeuses sont presque toujours des grès au lieu d'être des quartz compactes, grenus ou micacés ; les couches de combustible n'y sont plus de l'anthracite , mais de la (1) Journal des Mines, tom. XXIV , p. 133.
SUR LES TERRAINS INTERADDIAIRES..
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proprement dite ; les minerais métalliques y sont de nature différente et, beaucoup moins a boulin s.
12. M. Ebel indique (i) entre cette forma- Forma.ion
tion et les montagnes du Jura , un .terrain par;- du coinpacm calcaire
cu lier qu'il appelle kalk-alpen : n'ayant pas
lu le texte qui accompagne les cartes, je ne puis (1"é.
juger jusqu'à quel point l'auteur a pu déterminer des caractères pour distinguer, d'une manière bien nette, ce terrain de celui du Jura,
et de celui des marbres gris ou altrerAlpeïs
kalkstein , avec lesquels il m'a paru avoir plus
ou moins de rapports selon sa 'situation. Mais ce qu'il importe davantage d'examiner pour le but de cette note, c'est que ce géologue représente la chaîne du Jura comme terminée, vis-àvis de Lyon et de Vienne, et comme étant séparée des Alpes dans toute sa longueur , par un espace rempli de terrain de transport qu'il appelle nage (flue, ce qui ne me paraît pas exact.
Le Jura, proprement dit, doit être envisagé, et c'est effectivement l'opinion la plus commune , comme une dépendance des Alpes , séparée de la chaîne principale par l'immense
vallée qui forme les plaines de la Suisse. Cette vallée éprouve ce qu'on remarque en général
dans toutes les vallées des terrains anciens, c'est-à-dire, qu'elle est barrée, ou que les deux
chaînes se réunissent au Sud de Genève par
l'intermédiaire du mon tVonache , qui n'est que
la continuation de la première ligne du Jura
car le défilé du fort de l'écluse ne peut être (1) Cartes géologiques citées ci-dessus.