Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1810, volume 28)

CONSIDÉRATIONS 182 considéré comme la suite de la grande vallée;

ce n'est qu'une échancrure ou une coupure accidentelle , formée entre des terrains de même nature et au travers d'une même chaîne de monta.bnes3 ainsi que le dit M. de Saussure (1). Pour

se convaincre qu'après ce défilé, la chaîne du

Jura se prolonge au Suri-Est du Rhône , et qu'alors elle n'est plus séparée de la masse des

Alpes par une véritable vallée , ni par une -chaîne de terrain de transport, on n'a qu'à rappeler combien le Rhône est encaissé au milieu des rochers calcaires, depuis sa perte j us-

qu'au Sud de Belley (Ain ) (2). Cette seule disposition physique suffit pour annoncer que le calcaire. analogue à celui du Jura, n'est plus séparé de la chaîne des Alpes au, Sud de Genève , mais qu'il lui est adossé

et, forme alors la bordure extérieure de ces

Montagnes:, ce qui -se trouve conforme à l'oh-

servation. Je crois même que ce terrain se prolonge le long des Alpes jusqu'à la Méditerranée , et forme une chaîne étendue qui éprouve une espèce de renflement on d'élargissement trèsconsidérable en se recourbant du côté de l'Est, jusqu'au-delà rie Meatort ( Alpes maritimes ) et en continuant à se diriger du côté de l'Ouest, de manière à barrer de nouveau la vallée du

Rhône à Loriol ( Drôme ) pour se réunir airc

Cévennes, de sorte qu'il recouvre une partie

de la Provence et du Languedoc.

(,) Voyage clans les Alpes , §. 213. (2) Voyez notamment la Relation du voyage de M. Boisiel , insérée au Journal des Mines, no. a3 p. 51.

SUR Lis TERRAINS INTERMÉDIAIRES.

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Cette vaste formation ne présente plus les

couches de schistes et de grès qui sont si communes dans les terrains precédens; elle est presque exclusivement formée d'un calcaire com-

munément compacte, de couleur blanche ou grisâtre , peu abondant , en parties cristallisées qui se fendille et se casse aisément enéclats conchoïdes, qui recèle très-peu et quelquefois pas du tout de corps organisés. La stratification n'y est plus véritablement inclinée ; comme dans les formations plus anciennes, la

position verticale ou fortement relevée y est extrêmement rare , les couches y sont moins

bouleversées, moins tourmentées, si on peut se servir de cette expression ; on y voit très-souvent une structure qu'on exprimerait peut-être par le mot de couches arquées et qui consiste en ce que des montagnes entières sont formées de couches qui s'élèvent d'un côté, se courbent au sommet, et redescendent avec une inclinai-son en sens inverse sur la pente opposée. Cette inclinaison est quelquefois si peu prononcée , qu'il faut y prendre une attention particulière pour ne pas confondre ces couches avec celles qui sont véritablement horizontales ; car quoi qu'on doive , ainsi qu'on l'a vu ci-dessus ( 5. 7), distinguer cette formation de la pierre de taille

du Jura, à texture grossière, à couches horizontales , remplie de bélemnites et de gryphites

qui la recouvrent dans plusieurs endroits, il est souvent très-difficile de tracer cette ligne de démarcation; on ne pourra même avoir de moyens

-bien positifs à cet égard que quand on aura

appliqué à ces terrains les caractères tirés de la connaissance des fossiles ainsi que Pont si bien