Journal des Mines (1810, volume 28)
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SUR LA MINE DE CUIVRE
de galeries auxquelles on n'a donné aucune suite. Il paraît que celles qui sont au-dessous .du niveau actuel des eaux mit été prolongées. On voit au dehors les vestiges b' d'une galerie d'extraction qui devait croiser le filon au-dessous du sol de l'excavation ; cette galerie pouvait avoir -une vingtaine de mètres de longueur.
A en juger par la forme des travaux, il est à présumer que le minerai était disposé en amas dans cette partie du filon , et que l'ensemble de ces amas composait une espèce
colonne métallifère presque verticale. L'exploitation se faisait d'une manière trèsgrossière. On voit des traces de coups de pic, mais on n'en trouve aucune de coups de mine. Il est probable qu'on employait le feupour attendrir préliminairement la gangue ; d'ailleurs la roche étant parfaitement solide , on n'a dû employer aucun boisage. Les autres traces d'exploitation qu'on voit à la partie septentrionale -du filon , annoncent
des galeries. On trouve aussi de ce côté
des
vestiges d'une casserie. Observations.
Malgré la quantité de déblais que présen-
tent les haldes de la mine de Rosières, on peut dire que les anciens ouvrages ont été peu considérables en comparaison de l'étendue du filon.
On n'a d'ailleurs explaté que dans les parties supérieures, en sorte que les travaux d'exploi-
tation qui ont eu lieu , pourraient presque
passer pour de simples tentatives de recherche
d'un très,bon augure. On ne peut pas douter
DE ROSIÉRES.
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qu'il n'existe une très-grande quantité de cuivre dans le filon ; ii reste à savoir si le minerai est en assez grande abondance pour que l'extraction puisse être lucrative. On sait que la valeur relative des métaux et de celle du cuivre en particulier est actuelle-
ment bien inférieure à ce qu'elle était il y a plusieurs siècles. Telle exploitation qui a été avantageuse pour les anciens, pourrait bien être ruineuse si on venait à la reprendre de nos jours. 11 serait possible que la mine de Rosières'
fût de cette espèce ; aussi faut-il dire qu'il conviendrait de faire des recherches et des
épreuves , avant de former aucun projet pour.
relever les travaux de cette mine.
On pourrait procéder à ces recherches de
deux manières. Le premier mode consisterait à rouvrir la galerie qui donnait au-dessous dé la grande excavation. On s'en servirait pour extraire les déblais qui encombrent cet ancien ouvrage, ainsi que pour sortir les eaux. L'excavation déblayée, on rechercherait les parties du filon qui promettraient davantage, et on établirait deux percemens , l'un vertical , pour suivre les indices du minerai dans la profon-
deur, l'autre dirigé horizontalement vers la partie septentrionale du filon , qui paraît être
la plus riche. On pourrait missi chercher à s'assurer de la
teneur du filon , en le découvrant dans une partie vierge , comme près des vestiges de la
casserie, par exemple. On croiserait le filon par une galerie placée à7 ou 8 mè t. au-dessous de sa tête : une fois qu'on l'aurait joint, on .poursui-
vrait les indices de minerai à l'aide de perce -
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