Journal des Mines (1811, volume 29)
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-DE LA. RICHESSE
Gouvernement pour y appeler des colons industrieux, pour y fixer des citoyens laborieux par des priviléges calculés sur l'intérêt public, sont autant d'objets sur lesquels M. Héron de Villefosse arrête un instant le lecteur, persuadé que cc si l'histoire des grandes nations a seule » le droit d'exciter l'admiration , celle d'un petit » peuple aux prises avec les rigueurs de la nature, ne laisse pas d'intéresser l'observateur». Il insiste d'une manière particulière sur l'organisation des mines et usines de ce pays, sur leurs produits 'ménagés avec assez de sagesse pour qu'ils soient à peu près les mêmes chaque année, pour que le mineur ne laisse au hasard que ce qu'il ne peut lui enlever par la prudence. Ici l'auteur repasse successivement les progrès que l'art des mines a faits dans le Hartz pendant
le siècle dernier. Les tableaux qui accompa-
gnent les détails relatif s aux établissemens , en
font 'connaître la situation depuis la fin du
seizième siècle , jusqu'au moment actuel. Le service des mines et usines étant la destination principale des forêts du Hartz M. Héron.de Villefosse ne pouvait passer sous
silence un objet aussi important. Il fait con-
naître leur étendue, les moyens employés avec plus ou moins de succès pour leur conservation et leur renouvellement. Depuis trente ans, ces forêts ont eu beaucoup .à souffrir des ouragans et des incendies. La perte causée par les pre-
miers, dans le cours des trois années 1800 i8o1 et 18°3 , équivaut à un abattis complet de six: à huit mille arpens de forêts. Veut-on avoir un exemple des grands effets que peut produire une cause très-petite en apparence lorsque
M1NêRÂLE.
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lorsque le nombre des agens et le teins concourent à l'agrandir ? On en trouvera un des plus frappans dans les forêts du Hartz. fléau ne leur a été .aussi funeste qu'un insecte de l'ordre des coléoptères (dermestes typogra-
phus, Linn.). Cet insecte a détruit dans l'espace de cinq années, deux millions deux cent quatrevin gt-neufmille six-cent vingt- deux pieds d'arbres et dévasté une étendue d'environ quinze mille cent quatre-vingt-seize arpens c'est-àdire , un douzième de l'étendue totale des forêts du Hartz Hanovrien. Ce dermeste, dont
on a compté quatre-vingt mille nymphes ou
larves dans l'aubier d'un seul sapin, a été combattu par de savans naturalistes et par d'habiles forestiers. Il a cessé , ou du moins suspendu ses ravages depuis:plusieurs années. La deuxième partie présente le tableau général des salines du royaume de Westphalie , et des pays qui l'environnent ce royaume possède quatorze salines domaniales. Il. en sort annuellement 32,964 lasts de sel, chacun du poids de 3,240 livres. Si l'on compare la quantité de sel produite à celle qui se consomme
annuellement dans le royaume de 'Westphalie on trouve un superflu de 22,572 lasts , qui a son
Principale débouché 'naturel dans la Prusse, aujourd'hui privée de salines et dont la popu-
lation composée de 5,357,000 liabitans , consomme 29,371 lasts de sel. Les salines que possédait autrefois ce royaume- étaient administrées de .la manière la' plus avantageuse pour le Souverain, C'est ce qui a engagé l'auteur à présenter un tableau détaillé de cette adminisro/ume 29.
Deuxième
partie.