Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1811, volume 29)

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DE LA RICHESSE

on rencontre communément plus d'opinions erronées que sur les mines, et. M. Héron de Villefosse , après avoir expliqué comment des hommes très-habiles dans certaines parties de l'économie politique avec lesquelles ils ont eu le teins de se familiariser , et qu'ils ont été à portée d'étudier à fond , ont pu prendre le change, trompés par de fausses analogies sur les mines qu'ils ne connaissaient pas, et qu'ils n'ont pu observer que très-superficiellement , entreprend de dissiper les nuages qui. ont obscurci la vérité sur cette matière., au point d'en dérober la vue même, a des esprits f'aits pour l'apprécier. 11 s'agissait ici de combattre des erreurs qui se parent des noms des Smith. et des

'rurgot , et pour cela, il ne fallait pas moins

qu'une grande instruction, une logique serrée et des exemples frap pans. Telles sont les armes avec lesquelles M. Héron de Villefosse combat ses illustres adversaires. Des idées nettes, présentées avec une extrême clarté, un .ton tou-, jours décent, une modération digne d'être marquée , l'amour de la vérité et du bien public, voilà ce qui caractérise la dissertation sur la législation dés mines, par laquelle se termine l'ouvrage qui nous occupe. Des questions de la plus liante importance, sous le point de vue de l'économie politique, y sont développées et approfondies avec un art qui fait honneur à l'au-

teur. Comment doit-on considérer les mines d'après la nature des choses ? A qui peuventelles et doivent-elles appartenir comme propriété ? A qui peut et doit appartenir le droit de les exploiter ? Comment ont-elles été consi-

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dérées sous le point de vue de l'économie politique , 'par les différens peuples tant anciens

que modernes ? Pour résoudre ces questions avec ordre, l'auteur, commençant par écarter les analogies trompeuses, examine d'abord ce que les mines ne sont pas. On a souvent assimilé les mines à des trésors trouvés , à des biens-fonds, à des carrières, à des manufactures. Mais les mines ne sont rien de tout cela : cc C'est D) un genre de bien purement conditionnel , qui ?)

ne peut exister, comme bien, qu'autant

qu'on l'utilise dans son ensemble et d'après 3) des principes d'administration déduits de sa )) nature particulière. C'est un moyen.de traD) vail, et par conséquent;de prospérité publiD)

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que; c'est une source délicate d'objets de première nécessité , qu'il est essentiel , pour chaque Etat , de mettre à l'abri de la cupidité

et de l'inexpérience des spéculateurs ordinaires , parce qu'une spéculation de ce genre veut des connaissances partiCulières , une

économie et un désintéressement de long

cours, enfin une prévoyance et une persévérance qui excèdentla durée de la vie humaine. C'est une propriété qui doit se transmettre d'un siècle à l'autre, et que la société entière risquerait de perdre bientôt , si quelques-uns de ses membres pouvaient en disposer à leur gré Vient ensuite la question, à qui peut et doit appartenir la propriété des mines. L'auteur fait observer d'abord qu'il n'existe aucune relation entre les divisions de la surface et la. disposition des substances minérales dans le

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sein, de la terre. En effet, les gîtes de min-