Journal des Mines (1811, volume 29)
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MÉTALLURGIQUE.
SUR UN PRODUIT -36 centriques, dont les jonctions de couleur noire, dues à la même cause que les séparations des
couches principales, tranchent sur le fond de
la masse qui est colorée en gris foiblement jau-
nâtre. La matière dont il s'agit a un aspect
métalloïde, et présente tous les caractères de la fusion. Elle est dure et très-lourde : j'en ai pris la pesanteur spécifique qui s'est trouvée être de 5,25. La couleur de la poussière m'a paru
un .peu plus claire que celle du fond de la
masse ; elle se rapprochait davantage du jaune. Le nombre de couches principales dont Pan-
neau est formé, et par conséquent sa largeur, dépend du teins qu'on le laisse dans le four-
neau sans l'abattre. Dans quelques hauts fourneaux, .on l'abat tous les deux mois, et dans d'autres, seulement au bout de quatre mois. Il y a deux inconvéniens -à .attendre trop long-tems. En effet la largeur de l'anneau étant augmentée , d'une part, l'espace laissé à la charge pour descendre, et par lequel le vent s'élève, va en se rétrécissant de plus en Plus, de manière que la fonte languit, et que le fourneau finirait par se boucher entièrement. D'une autre part, les couches de l'anneau qui avancent le plus dans l'intérieur se détachent quelquefois ; elles continuent leur marche dansle fourneau, .en dégageant une fumée abondante, et une pa;tie de cette matière parvient ju,squ'au creuset où la fonte est en fusion. Dans un haut fourneau qui ne travaille qu'en moulerie , on .a remarqué qu'alors la fonte était beaucoup plus cassante; c'est pourquoi on ne reste jamais, a ce fourneau, plus de deux mois sans abattre l'anneau. Il y a une largeur de o',1. environ.
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Voici les moyens dont on se sert pour abattre Ce produit : on laisse descendre la charge jusqu'à o,30 plus bas que la partie inférieure de l'anneau : on arrête le vent, et on jette dans le fourneau de la poussière de charbon que l'on arrose avec de l'eau ; après quoi on frappe la matière à coups de ringards , et on la retire avec de mauvaises pelles. Une chose digne d'attention, c'est qu'il n'y' a pas, de fourneaux dans ce pays, où en démolissant les creusets, on ne trouve du plomb en plus ou moins grande abondance. Dans le haut fourneau de rnoulerie que je viens de citer, l'on
m'a dit qu'en puisant avec la cuiller pour
prendre la matière à couler, au moment où le creuset approchait d'être vidé, on trouvait souvent du plomb en fusion au fond de la cuiller. On en avait une certaine quantité obtenue de cette manière que l'on se proposait de couler en saumons. On n'aime point à ce fourneau la présence du plomb, parce que la fonte est alors plus aigre ; on a même discontinué de
faire usage de certains minerais de fer qui étaient trop plombifères. Le plomb que l'on recueille est également plus sec que le plomb, ordinaire. Tous les hauts fourneaux du département de .
Sambre et Meuse ont 6m,i de hauteur. Leur coupe horizontale est un rectangle dont les angles sont effacés, et qui se rapproche beau-
coup de la figure elliptique. La charge se com-
pose en premier lieu du combustible, ensuite du minerai , et enfin du fondant ou castine. Ce minerai est de deux espèces essentiellement
différentes ; l'une donnant du fer tendre ou C3