Journal des Mines (1811, volume 29)
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SUR LES MINES
exemple 'dans l'histoire des milles , du moins pour un bénéfice aussi considérable. --Ainsi le comte de Regia retira, en douze ans, un produit net de pluS de 25mi Ilions de francs du filon de la
Biscaina , dans le district de Real del monte ; ainsi, la fa.meuse mine la Purissima , dans le district de Catorce , a donné en 1796 un pro., duit d.e plus de 6 millions dont seulement un quinzième en frais ; celle de Padreores , dans
le même district, produisit dans la première
année de son exploitation plus de 8 Nous pourrionappeler encore ce que nous avons cité plus haut ( s. 25) des mines dc Som-. brerete , où une exploitation de 3o mètres sen-.
lement a produit, sur le filon la Feta Negra,
7oo mille marcs. etc. Mais d'un autre côté, nous avons déjà vu que
les 19 vingtièmes des mines ne fournissenP que le douzième du produit 'annuel du Mexique en argent ; en outre , dans plusieurs des mines riches, les produits éprouvent des varia. fions , soit'par la moindre abondance du minerais , soit par sa moindre richesse ; enfin, les procédés d'exploitation et le traitement métallurgique sont, eomme on va le voir, si imparfaits 'et si peu économiques au Mexique , que mille causes peuvent augmenter les frais d'une. mine d'une manière effrayante , et absorber alors tous ses énormes bénéfices. Aussi y a-t-il fréquemment au Mexique des exemples terribles de ces vicissitudes de la fortune. M. de Humboldt cite entr'autres un Français, Joseph. de Lahorde qui, venu très-pauvre au Mexique, avait gagné en 1743 des richesses
immenses dans les mines de Tasco. Mais la
DU MEXIQU E.
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décadence rapide de ces mines le réduisit en. peu d'années à la dernière misère ; il demanda et obtint de l'archevêque . la permission de vendre à son °profit un soleil d'or enrichi de diamans-, qu'il avait donné à l'église de Tasco , construite a ses frais. Avec le produit de cette vente , qui s'éleva à 5?..5 mille francs, il reprit l'exploitation de quelques mines abandonnées dans le district de Zacatecas ; il n'eut d'abord aucun succèS, il perdit presque toutes ses avances; mais enfin au moment où il se croyait tout-
à-lai t sans ressources, il gagna une seconde fois des richesses considérables, et laissa à sa mort une fortune de près de 3 millions. Ces variations dans le produit des exploitations les plus productives, et le petit nombre de ces mines riches comparé au grand nombre
des mines exploitées au Mexique, font voir que malgré la richesse extraordinaire des mines de cette contrée, l'exploitation souterraine y est, comme partout ailleurs, une entre-
prise hasardeuse, sujette à beaucoup de chances défavorables.
CHAP. IV. Travaux d'exploitation. S. .3o. L'art de l'exploitation des, mines est encore bien peu avancé au Mexique;',,« On est » surpris , dit M. de Humboldt , de trouver encore dans son enfance un art qui est pra-
tiqué en Arnérique depuis près de trois siècles, » et duquel, d'après un préj ugevulgaire, dépend. » la prospérité de ces colonies. Les, causes de » ce phénomène ne peuvent pas échapper à
" ceux qui après avoir visité la France , pagne et la partie occidentale de l'Alleinagne
L'explota-
tion mexicaine em:
encore trèsimparfaite.