Journal des Mines (1811, volume 29)
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144 Difficulté d'introduire au Mexique le procédé saxon.
s,
SUR LES MINES
DU MEXIQUE.
48. Le procédé d'amalgamation de Me-
dina , malgré toutes les imperfections que nous lui avons reconnues, a cependant un grand av tage , celui d'être très-simple. Il n'exige pas de construction d'édifices , ni de machines , et ne consomme point de combustibles ; on peut
le pratiquer près de la. mine même , ou
du
il est très-lent, et cause une perte énorme
de
moins près des bocards et arastres. Mais aussi mercure. Le procédé de Freyberg, , au con traire, exige du. combustible , des édifices., des machines. Sans doute il est infiniment plus économique; mais le plateau du Mexique manque de combustibles, les courons d'eau y sont rares etpeu abondans; comment donc pourrait-on y griller la quantité énorme de minerais qu'on extrait des mines ? Il faudrait d'ailleurs créer des forceS
motrices 'capables de faire mouvoir le grand nombre d.e machines qui seraient nécessaires.
Ces considérations forcent de reconnaître que dans la plupart des mines du Mexique , le procédé actuellement en usage est plus approprié aex localités , et qu'il n'en est qu'un petit nombre on il serait possible d'y substituer le procédé saxon. Mais combien de teins ne faudra-t-il pas pour que ce changement partiel puisse
s'opérer ?Les progrès des lumières sont si lents,
l'attachewent pour les anciennes routines est si difficile à détruire et le Gouvernement a si
Consommation an-
nuelle du mercure.
peu d'influence sur les mines, qu'il est à croire que les choses resteront long-tems dans le même état. s. 49. Les mines du Mexique détruisent chaque année ,' dans les opérations de. l'amalgamation
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la quantité énorme de i6000 quintaux de mercure. Ce métal y est importé de l'Europe, c'est pour cela que le produit, des mines ti011 ,
est sujet à de grandes variations lors des guerres
maritimes qui interrompent. ou. entravent le commerce.
On pratique- aussi l'amalgamation au Pérou, 'au Chili, et dans le royaume de Buenos-A-yres;
la consommation de ces colonies espagnoles, jointe à celle du Mexique , forme une destruction annuelle de 25000 quintaux de mercure., et cependant toutes les mines de mercure de
l'Europe n'en produisent par an que 36000 quintaux au plus.
S. 5o. Avant l'année 1770, époque où les mines D'oit se du Mexique étaient bien moins productives, la mtireercluere mine de fluancavelica au Pérou , et celle d'Al.- importé au Mexique.
maden en Espagne, leur fournissaient du mercure. Depuis l'écroulement des travaux de la mine de Huancavelica , et la diminution des produits de celle d'Almaden , on a commencé à apporter au Mexique du mercure des mines d'Idria en Carniole. Il y a eu des années où on a importé à la Vera-Cruz 12 mille quintaux de ce mercure allemand. Mais en i800 et 1802 la mine d'Almaden était devenue de nouveau si productive, que son produit annuel était de 20 mille quintaux, et que l'on commençait à espérer de pouvoir se passer du mercure allemand
pour l'approvisionnement du Mexique et du
Pérou. Le Gouvernement espagnol s'était réservé le droit exclusif de la vente du mercure , soit espagnol , soit allemand. Il faisait sur cette
vente un bénéfice considérable, notamment Fo/urne