Journal des Mines (1811, volume 29)
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SUR LES MINES.
en 1778; il y a aussi dans les provinces 37 Conseils des mines, qui dépendent du Tribunal général. Les propriétaires des mines d'une province se réunissent, -et nomment leurs repré-. sentans à leur conseil des mines particulier, et parmi les députés des arrondissemens , on en choisit deux qui résident à Mexico , et font partie du Tribunal général. Ce tribunal est eu outre composé d'un directeur, d'un assesseur, de deux consulteurs et d'un juge. Il dirige une Ecole des mines qui est établie à Mexico, et où l'instruction se donne gratuitement. Les élèves qui en sortent sont répartis par le tribunal entre les différens districts. Ce Tribu/La/général est un corps très-éclairé, les ,professeurs de' l'Ecole des mines sont trèsinstruits ; ils connaissent bien tous les défauts qui existent dans l'exploitation et dans l'amalgamation mexicaine , niais ils n'ont, aucune autorité pour forcer les exploitans à des changemens et à des améliorations. Il existe-cependant un Code des mines mexi cames , dont les principales dispositions sont basées sur les mêmes principes que les régiemens des mines de l'Allemagne : mais ce Code n'est point en activité ; il én résulte que le bunal général et les conseils provinciaux n'ont qu'un fantôme d'autorité. Les élèves des mines
répartis dans les districts, n'ont d'autre droit
que celui de visiter les mines, et leurs fonctions se bornent à adresser au tribunal des rapports ,sur l'état des exploitations. En général, on Voit que cette institution n'est autre Chose qu'un système représcretatf, une
149 mExiQuE. sorte de syndicat du corps des mineurs, dont l'influence se borne à réunir toutes les connaissances qui tendent aux progrès de l'art , à les propager et à favoriser les améliorations autant
que cela est possible, à décider les affaires contentieuses relatives aux mines , à faire au vice-roi des rapports sur l'état plus ou moins florissant, tant des mines de chaque district que de celles de toute la colonie ; enfin à soutenir auprès du Gouvernement les intérêts des mines , et à solliciter de lui les différentes mesures fiscales, commerciales et administratives, tendantes à accroître la prospérité des mines.
On ne peut nier cependant que cette institution n'ait de grands avantages ; elle entre-
tient parmi les mineurs une sorte d'esprit public qui leur fait sentir qu'ils ont des intérêts Communs.
Le Tribunal général a plus d'un million de francs de revenu annuel affecté sur une partie des droits que le Gouvernement prélève. sur le produit des mines. Ce million est destiné
aux appointemens des membres du tribunal, à l'entretien de l'Ecole des mines, et le sur-
plus, à donner des secours et avances aux
exploitans. Malheureusement ces avances sont données avec plus de largesse que de discer-
nement. D'ailleurs le revenu du tribunal est
aujourd'hui beaucoup diminué par les intérêts d'un emprunt qu'il a été obligé de faire pour prêter au Gouvernement quinze millions de francs dans la guerre de 1792 à 1795. 5. 54. Nous avons dit (5. 52) que les conces- Impôts sur sionaires n'étaient tenus qu'à verser à la mon- les mi"".
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