Journal des Mines (1811, volume 29)
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SUR L'ARSENIC
chiant. D'une autre part les auteurs étrangers citent aussi des cristaux d'orpiment, et les des, criptions qu'ils en donnent ne sont, en grande partie, que la répétition de celles qu'ils avaient données des cristaux de réalgar ; et quoiqu'ils ajoutent que les formes des uns et des autres sont difficiles à déterminer, on devait croire qu'au moins ils avaient rendu fidèlement l'aspect général des formes, ce qui pouvait faire présumer que ces formes se rapportaient à un type commun (i). L'extrême rareté des cristaux d'orpiment s'était opposée jusqu'ici au désir que j'avais de m'en procurer, pour être en état de vérifier, par des observations exactes, une analogie qui n'était encore fondée que sur des probabilités. Je suis redevable de ceux qui m'on t procuré cet
avantage, à la générosité de M, le docteur
Roatsch , qui réunit un goût éclairé pour l'histoire naturelle au mérite très-distingué dont il fait preuve dans l'exercice de sa profession. Je saisis ici l'occasion de lui témoigner ma reconnaissance pour la bonté qu'il a eue de faire en ma faveur le sacrifice du morceau d'orpiment cristallisé de sa collection. La structure et les formes des cristaux que l'on, voit sur ce morceau, et dont la couleur est le jaune de miel, rentrent 'dans celles des variétés de réalgar que (i) Ces mêmes auteurs citent parmi les teintes de l'orpiment le ronge aurore, qui est en général la couleur du réalgar , et ils n'indiquent pas celle des cristaux d'orpiment qu'ils ont observés , ce qui eût été cependant nécessaire, pour éviter toute équivoque.
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j'ai décrites précédemment. Leurs lames composantes ont cette sorte de mollesse et de flexibilité qui distingue en général l'orpiment du réalgar, dont la substance est beaucoup plus cassante ; et quant à leur teinte qui tire un peu. vers le rouge aurore , que présente les cristaux de réalgar, il y a des morceaux d'orpiment qui la réunissent dans une même lame avec le jaune citrin, en sorte qu'on ne peut plus clouter que lesqnolécu les intégrantes des deux substances ne soient semblables. -
Il résulte de tout ce qui précède, que senic sulfuré constitue une espèce unique,
très-distinguée du soufre, et qui doit être seulement divisée en deux sous-espèces, d'après la diversité des couleurs qu'offrent alternativement ses individus. Quoique cette conséquence ne soit que l'énoncé de l'opinion généralement admise parmi les minéralogistes j'espère qu'on ne regardera pas comme superflues les recherches que j'ai faites pour la motiver, et qui me paraissent lui imprimer un caractère d'évidence qu'elle n'avait point porté jusqu'alors. On me permettra d'ajouter ici quelques réflexions sur ce sujet, avant de terminer ce Mémoire. J'ai déjà parlé de la différence de tissu que présentent le réalgar et l'orpiment comparés entre eux. Dans le premier, il est beaucoup plus sensiblement lamelleux que dans l'autre, et les lames sont flexibles sans élasticité. Le réalgar approche davantage de l'état compacte ; il n'a aucune flexibilité, et se brise comme les substances qu'on appelle aigres. L'éclat de l'orpiment est très-vif et tire sur le nacré ; celui di. réalgar a moins de vivacité, et participe de l'é-