Journal des Mines (1811, volume 29)
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GISEMENT
DE MINERAIS.
les départemens voisins, ne permettent pas de douter que les gîtes de la matière dont il s'agit ne soient postérieurs aux couches des montagnes qui les recèlent. Par exemple, la mine de calamine de la vieille-montagne du Limbourg, emplit une énorme crevasse au milieu du calCaire bleu qui l'enveloppe de toute part , et il en est de même des mines de calamine du département de la Itoa. , dont la composition se rapproche beaucoup de celle du filon de Védrin , puisque la partie supérieure est de la mine de fer de même nature et de même gisement; que ce n'est qu'à une moyenne profondeur qu'on y trouve du plomb sulfuré, et que le calcaire qui
compacte, absolument comme pour les mines
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sert de mur et de toit à la bande calaminaire, présente quelquefois des couches imprégnées d'argile et presqu'à l'état de sable. Les mines de fer oxydé jaune se rencontrent
très-abondamment dans le département : les deux arrondissemens de Namur et de Dinant' en renferment des gîtes très-nombreux, qui fournissent toute la mine dite defirii7rt , employée 'par les hauts fourneaux du pays. Ces
gîtes sont tous absolumènt semblables; ce sont des crevasses ou fentes remplies qui traversent les bancs cal caires et ont une direction parallèle à. peu près. Quelquefois, cependant, cesfi ons sont fort irréguliers, etleur puissance varie à tel poin t,
que souvent il est difficile de juger si la suite des cavités remplies qu'elle présente appartiennent au même gîte. Le calcaire .qui les encaisse est tantôt -par couches bien réglées , et tantôt mal stratifié , pénétré de sable argileux
et presque sans consistance, tandis que d'autres fois il est changé entièrement en. grès quartzeux
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de plomb.
Le minerai a aussi partout la même dispo-
sition.: ce sont des boules, mamelons et tubercules, passant à l'hématite, d'un jaune brunâ-
tre , par couches concentriques , renfermant
dans leur intérieur, quelquefois un noyau d'argile, et d'autres fois nne cavité vide- ou remplie d'eau. Ces masses rondes et tuberculeuses sont de toute grosseur , et répandues avec plus ou moins de suite, dans de l'ocre jaune, de l'argile pure et du sable argileux. Il y a des places où l'on ne trouve absolument que de la gangue, ce qui fait dire que le minerai n'existe que par nids. Quoique ces Minerais renferment tous les mêmes principes, on conçoit que., surtout en raison des gangues qui accompagnent en plus grande abondance le minerai menu, les proportions de ces principes doivent varier, en sorte qu'on est obligé de chercher la quantité des uns
et des autres qu'il -Lut mélanger ensemble
pour avoir une composition fusible , et rendant
à peu près au fourneau le même produit. Il y a de ces filons dans lesquels le sable argileux accompagnant renferme quelquefois des rognons de de kieselschiefer noir ou blanchâtres; d'autres qui, dans q u elqu es places, con tienn en t le
fer oxydé en noyaux ovales, massifs, dispersés
dans l'argile, et quelques-uns dans lesquels,
arrivé 'à une moyenne profondeur, on rencontre des filets ou des nids de galène, avec de l'ocre pénétrée par des aiguilles de plomb carbonaté. On peut même assurer que la plupart des filons contiennent des minerais de plomb et de zinc,
puisque dans presque tous les fourneaux on