Journal des Mines (1811, volume 29)
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STATISTIQUE MIN .'1:1ALOGIQUE
Nous diviserons en trois parties sa statistique minéralogique : dans la première, nous ferons connaître sa constitutionphysique ; dans
la seconde, nous donnerons un aperçu de sa
constitution minéralogique; et la troisième traitera des mines et autres établissemen.s métallurgiques actuellement en activité.
PREMlb_E Constitution physique.
Sous le nom de constitution physique d'un pays, nous comprenons ce qui est relatif aux inégalités du sol, et aux effets qui en résultent .sur le cours des eaux, le climat, etc.. La chaîne des Alpes qui sépare l'Italie de
Position topographi. que.
l'Allemagne et de la Suisse, s'étend de l'E. N. E. à PO. S. O. jusqu'au Mont-Blanc : au-delà de cette
montagne , elle change de direction, et tourne brusquement vers le midi : c'est dans l'angle
ou l'intérieur du coude qu'elle forme, en se repliant ainsi, qu'est placé le département de la Doire. Sa surface est à peu près carrée, et Limites.
comprend environ 55oo kilomètres carrés. Ses limites sont 10. Au Nord, le fane des Alpes Pennines. Ces Alpes sont celles comprises entre le MontRose, et le Mont-Blanc inclusivement : leur nom vient du mot Celtepenn, qui signifie montagne. Au milieu de celles dont nous parlons,
qui sont les plus élevées de l'Europe, sur le haut du passage du Grand-Saint-Bernard, se trouvait un temple consacré au Dieu des montagnes, que is Romains, d'après les Celtes,
DU I.)PARTEIVIENT DE LA DOIRE.
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appelèrent Deus Penninus , et ensuite Jovis
Penninus. De là la dénomination d'Alpes Pennines. César les nommaient Alpes summae. 2°. A l'Ouest, depuis le Mont-Blanc jusqu'au Mont-Iseran, le faîte des Alpes Graies (Alpes grajae) , qui se prolongent ensuite jusqu'au Mont- Cems.
3° Au Sud, une ligne Menée du sommet du Mont-Iseran, surla crête du rameau des montagnes qui séparent la vallée de l'Orco ,de la vallée de la Stura. Du pied de ce rameau, la ligne se prolonge quelque tems le long du Melon ; et
puis, traversant les plaines du Piémont, elle aboutit perpendiculairement au Pô, qu'elle suit ensuite jusqu'au confluent de la Doire-Baltée., qui a donné son nom au département.
4°. A l'Est, la crête du rameau qui se dé-
tache du Mont-Rose, et se dirige vers le Sud. Du pied de ce rameau, la ligne de démarcation longe les sommités des collines qui dominent la rive gauche de la Doire ; elle passe
ensuite au milieu du lac de Viveron , d'où
elle se dirige vers la Doire qu'elle suit jusqu'à son confluent. Le département est un des plus montueux de
l'Empire, le Mont-Blanc, le Mont.Rose , et le Mont-Cervin qui le bordent au Nord, sont les plus hautes montagnes de l'ancien continent,
elles ont près de Smille mètres. Immédiatement au-dessous du faite qui les supporte, se trouve un grand massif du terrain qui a 4 ou 5 myriamètres de large et dont l'élévation générale sur la mer est de deux mille mètres : il est découpé par des vallées étroites et profondes, qui sont les seules parties habitées et cultivées dans le
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Aspect général.