Journal des Mines (1811, volume 29)
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Hydrographie.
,STATISTIQUE MINÉRALOGIQUE
DU DÉPARTEMENT DE LA DOIRE.
des roches qui la dominent : sur cette couche de débris s'élève un bois de mélèze, qui repose ainsi sur un grand massif de glace. Un coup d'oeil jeté sur une carte de géogra-
pas un aussi grand produit, lorsqu'elle est à sa hauteur ordinaire. La Doire est sujette, en été,
à une crue et à une baise périodique dans
les 24 heures : le moment du jour où elle atteint sa plus grande élévation varie suivant la distance à laquelle on se trouve des principaux glaciers. A Aoste, c'est vers cinq heures du
phie suffira pour indiquer la longueur et la
direction des torrens clin coulent dans les vallées transversales. Je me bornerai ici à observer que Ces cours d'eau, étan t principalement alimentés
soir, et àIvrée, entre cinq et six heures du matin. D'après cela , on peut admettre que la grande masse des eaux de la Doire met 16 heures pour arriver des glaciers à cette dernière ville , c'est-
par la fonte des neiges qui couvrent les hautes montagnes, et par les glaciers, sont beaucoup plus considérables en été qu'en hiver, et qu'ils
le sont d'autant plus que la chaleur est plus forte. Dans le teins de la canicule leurs eaux sont extrêmement troubles elles charrient
beaucoup de terre dont elles se sont principa-
lement chargées en traversant les moraines (débris de roches), qui sont ordinairement au
pied des glaciers. Celles de l'Evançon sont blanchâtres et laiteuses ; celles du torrent de Grisanche , ayant vraisemblablement passé sur
un terrain de schiste argileux imprégné de carbonne , sont presque noires ; en les voyant sortir avec impétuosité d'une vallée dont l'issue est sombre et étroite , l'imagination croit les voir s'échapper des abîmes du Tartare. La Doire est le receptacle de tous ces torrens; elle est par conséquent beaucoup plus forte en été qu'en hiver. Ses eaux sont aussi paisibles et aussi limpides dans cette dernière saison qu'elles
sont agitées et bourbeuses dans l'autre. Je ne crois pas me tromper notablement en avançant qu'elles sont en quantité six fois plus grandies en août qu'en -janvier ; et en les portant à dix
mille mètres cubes par minute, dans le premier de ces mois : la Seine, à Paris, ne donne
pas
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à-dire, pour parcourir un espace d'environ 12. myriamètres., et au moins 12 heures pour aller d'Aoste à Ivrée, quoique la distance ne soit pas de 8 myriamètres ; ce qui donne une vitesse d'environ 100 mètres par minute la pente moyenne d'Aoste à Ivrée est de i sur 222 de
longueur. Je n'ai pas été à même de recueillir un assez grand nombre d'observations thermométriques pour donner des renseignemens positifs sur la température ordinaire du pays d'Aoste. Je dirai
seulement que le bas de la grande vallée est beaucoup plus chaud que son élévation sur la mer, sa latitude et même le voisinage des gla-
ciers.pourrait le faire présumer. Saussure avait déja remarqué (g. 982 de ses voyages) qu'on y voyait des plantes et des insectes qu'on ne trouve que dans des pays plus méridionaux. En hiver même, les parties élevées du pays, quoiqu'entièrement couvertes de neige, ne sont pas sujettes à un froid aussi rigoureux qu'on le croirait d'abord : au Grand-Saint-Bernard, qui se trouve à 2500 mèt. sur la mer, et qui est l'habitation la plus élevée de l'Europe, la hauteur moyenne du Fo/ullze 29,
Climat.,