Journal des Mines (1811, volume 29)
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296 SUR L'ART DE FABRIQUER, DU FLINT-GLASS
et deo487 (1.8 pou.) de foyer ; enfin, soixantetreize de mesures diverses et très - variées. Outre ces. objectifs , il y en avait quatre antres de 102 Milli/T1. (45 lign.) de diamètre , dont deux de im,137 (42 pouc.) de foyer, et deux de 2 mètres (6 pieds 2 pouc.) de foyer. Ces derniers avaient été construits depuis que M. d'Artigues nous avait présenté son Mémoire, et leur nombre suppose des efforts suivis avec autant de bonheur que de constance; car Dollond n'a construit qu'un très-petit nombre -d'ohjectifsjelecette dimension pendant toute sa vie. MM. Be:buvard et Arrago, chargés par le Bureau des Longitudes d'examiner ce S produits , com7
mencèrent par les lunettes terrestres, et les comparèrent avec de bonnes lunettes de Dollotid-, de mêmes dimensions. Dans le rapport qu'ils 'eh ont fait au Bureau des Longitudes, ils S'expriment ainsi cc Il nous a semblé , en général, que les lunettes de M. Cauchoix sont supérieures à celles de Dollond , tant pour la netteté que pour la clarté. Nous en
avons, trouvé très-peu qui leur fussent inférieures; quelques-unes produisaient à-peuprès le même effet ». Le moyen dont on se servait pour les comparer était une affiche imprimée placée à une grande distance, comme
nous l'avons dit plu S haut. Les mêmes Commissaires ont ensuite examiné deux grandes lunettes astronomiques de om,102 (45 lign.) d'ouverture, et am,137 (42 p.)
de foyer , ce qui est le plus petit rapport de longueur qu'on ait encore obtenu avec les flintglass les plus denses. Ces deux lunettes ont été comparées à une lunette de Dollond , que pos-
BON POUR L'OPTIQUE.
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sède l'Observatoire, et qui, avec une ouverture égale ,
a une grande longueur de foyer. La
conclusion des Commissaires est que les deux, lunettes de M. Cauchoix leur semblent décidément supérieures à celle de Dollond. Quant aux lunettes de deux mètres , comme il ne s'en trouvait point à l'Observatoire qui leur hissent égales , les Commissaires les ont comparées avec deux excellentes lunettes de même ouverture et d'une dimension plus courte de 0'1,325 et de om,433 , qui ont été construites avec par notre excellent artiste, M. Lerebours' du flint-glass anglais. La conclusion des Commissaires a été que les lunettes de M. Cau choix, quoique très-bonnes , leur ont paru inférieures
a ces deux lunettes de M. Lerebours ; ce qui prouve que si la construction d.es instrumens d'optique de grandes dimensions a paru jusqu'ici moins parfaite en France que dans l'étranger, cela ne vient pas du défaut d'habileté de nos artistes , mais de la difficulté qu'ils avaient à se procurer du flint-glass , difficulté qui n'existe plus aujourd'hui, après les résultats dont nous venons de vous entretenir. Les Commissaires du Bureau des Longitudes, en recon-
naissant la supériorité des deux lunettes de Lerebours , déclarent néanmoins que le travail de M. Cauchoix leur a paru très-par-
fait. Le double anneau de Saturne, qu'on
aperçoit si difficilement ,:se voyait assez 'distinctement avec ces grandes Lunettes, malgré
le peu de hauteur de cet astre sur l'horizon.
Cette dernière observation met les instrumens de M. Cauchoix bien au-dessus de tous 'ceux que l'on a jusqu'ici tenté de faire avec des ma-
