Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1811, volume 29)

SUR LE CARACTiiRE PRINCIPAL pris pour base de ses nouveaux rapports ceux que M. Haüy a donné pour ses formes primitives , et il en a déduit les rapports relatifs aux nouvelles formes qu'il leur a substituées. Ainsi ces nouveaux rapports, quelqu'intéressans qu'ils soient ne doivent leur exactitude qu'a celle qui a été mise dans la détermination des premiers.

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M. Haüy a depuis long-tems fait voir la possibilité de ces transmutations , et il en a donné plusieurs exemples. M. Weiss est donc parti des idées et des découvertes de cet illustre minéralogiste.dont il a su bien apprécier les talens distingués.

cc Le siècle de la cristallographie , dit-il , n'a véritable» ment commencé qu'a l'époque où M. Haüy a cultivé cette

» science. Sans doute on ne peut nier que l'idée-mère de » toute sa théorie ( les rapports entre la forme des cris» taux et leur structure interne ) , n'ait été trouvée avant » lui par Bergmann ; mais il est constant que M. Haiiy » n'avait eu aucune connaissance de ce travail de Bergmann » lorsqu'il a publié les premiers aperçus de sa théorie ; et il

» a d'autant plus de droit à l'honneur de cette découverte, » il se l'est, pour ainsi dire , si bien appropriée, qu'il est » le seul qui se soit attaché à cette idée heureuse, qui y ait D) appliqué le calcul et. les considérations géométriques les » plus ingénieuses, et qu'enfin il est parvenu a en tirer des » résultats nombreux pour toutes les espèces minérales ». cc Aussi, ajoute-t-il c'est à ce savant célèbre que nous » devons presque toutes les descriptions rigoureuses de cris» taux que nous possédons jusqu'à présent. Si, depuis, queln ques autres minéralogistes ont aussi contribué à étendre » nos connaissances cristallographiques , ils n'ont pu le » faire qu'en suivant fidèlement la marche que M. Haüy » leur avait tracée ; et, il n'est encore personne, qui en pu» bliant des descriptions géométriques de cristaux , ins» pire une confiance aussi entière et aussi générale que » cet illustre professeur du Muséum d'histoire naturelle ».

DES CRISTAUX.

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I. Idées préliminaires. On sait que M. Haii.y rapporte tous les cris- Ce que taux d'une seule et même espèce à une forme m. HanY entend par commune , qu'il appelle forme primitive , et fennec qu'il détermine, soit par la structure intérieure de ce minéral lorsqu'on peut l'observer, soit, à son défaut, par l'ensemble des analogies et des rapports géométriques des formes entre elles; qu'ensuite il fait dériver de cetteformeprimitive toutes les autres formes considérées comme secondaires, par une addition décroissante de particules suivant certaines lois., Sans décrire ici ces formes secondaires et la manière dont

M. Haiiy les construit, il est évident que l'on doit trouver dans la forme primitive d'ua minéral, les caractères géométriques principaux de toutes ses formes. Mais la forme primitive peut, par des divisions naturelles,se partager en particules plus petites , et enfin très-petites ; c'est ce que M. Haüy appelle molécules intégrantes. Ces molécules peuvent être semblables

a la forme primitive ou en être différentes. Dans ce dernier cas, M. Haiiy indique le caractère géométrique principal de toute la

forme, tantôt dans ces molécules intégrantes, tantôt dans la forme primitive (1).; ce qui est absolument indifférent, si nous ne considérons que la définition mathématique de la forme. (i ) Car si la forme primitive est un prisme hexaèdre, ou indique te caractère géométrique par la molécule iutégrante on l'indique au contraire par 4 forme primitive, lorsqu'elle est un octaèdre ou un ,parallélipipède différent de la molé-

cule intégrante. (Note de l'Anteur.)

Volume 29.