Journal des Mines (1811, volume 29)
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DE LA ELATINETRE ET Du DouBLE
couvre également le fer et le cuivre, dont On a poli; les surfaces. Il l'a .employé alternativement avec l'éther tenant or pour couvrir diverses parties des mêmes instrumens , et il a remarqué que l'apposition des couleurs produisait un très-bel effet (1).
Du doublé, ou plaqué de platine. On voit par ce qui précède, que l'art de la platinufe ne présente pas plus de difficulté que celui de la dorure, et qu'il aura, à peu près au même degré, l'avantage de préserver de la rouille les métaux qui en sont les plus susceptibles. Mais on ne peut se dissimuler en mêmetems qu'une aussi mince couverte est loin de promettre une aussi grande solidité que ce que
l'on nomme le plaqué , surtout pour les vaisseaux et instrumens que leur destination ex-
pose continuellement à l'action du feu,
même à des frottemens réitérés. Je ne sache -pas que le plaqué de platine ait encore été exécuté en grand. Mais il y a toute apparence qu'il réussirait aussi bien et par les mêmes procédés , bien connus, du plaqué d'or et d'argent. J'en ai pour preuve un petit vase
en forme de coupe de cuiller, qui m'a été donné, il y a une quinzaine d'année , par M. le professeur Chabaneau , à son retour d'Espagne, où il a le premier introduit .dans ses cours les principes de la chimie moderne (2).
Ou pourrait tirer parti de cette opposition de couleurs pour produire une sorte de damasquinure sur des pièces de bijouterie. Elenzentos de Ciencias naturales , etc, Madrid 1790.
OtJ PLAQUi
DE" PLATINE,
397 Cette coupe. de 75 millimètres de longueur, sur 52 de largeur, et de 14 de profondeur, est
de cuivre doublé intérieurement de platine.
L'épaisseur de ses bords est de 0,78 millimètres ; son poids de 345,05 décigrammes, et sa pesanteur spécifique de .11,44.
Comme il n'y a ici que juxtaposition des
métaux, qui ne peut produire ni augmentation ni diminution de densité, on peut déterminer avec précision leurs' proportions respectives , d'après la pesanteur spécifique ; et en portant celle du platine à 21 , celle du cuivre à 8,87, on trouve par le calcul qu'il entre dans la composition de ce vase Cuivre
Platine
0,766 0,234
Ainsi le métal doublant est d'un peu plus du cinquième ; c'est-à-dire , dans la proportion la plus ordinaire du plaqué d'argent, dont l'usage
a fait connaître la solidité ; quoique les propriétés de ce métal, pour résister à l'action de la chaleur et. des substances salines , soient très-inférieures à celles du platine.