Journal des Mines (1811, volume 29)
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SUR LES MOYENS DE PRÉVENIR
la mine, que dans une telle proportion et dans un tel. état de combinaison avec un air incombustible, que le feu ne pût se communiquer à l'air vicié de la mine, et y déterminer une explosion. Ce dernier moyen a été souvent proposé, il est même employé, à ce qu'on rapporte, dans une expléltation du Sunderland; mais ces divers expédiens sont sujets à des inconvéniens qui les rendent extrêmement précaires. Quant au moyen qui consiste à procurer aux mineurs une lumière incapable d'enflammer les gaz , il consiste dans l'emploi .du steet-rnill au
lieu de chandelle (c'est une machine à roue d'acier qui, par son mouvement rapide contre
des pierres à fusil, donne beaucoup d'étincelles qui procurent une certaine clarté) ; mais l'entretien de ces machines est dispendieux, la lumière qu'elles donnent est assez imparfaite, et enfin leur emploi même n'est pas sans dangers, ainsi que l'expérience l'a prouvé. On a quelquefois employé les réflecteurs pôur porter le jour dans des puits et des galeries où l'on avait à craindre l'inflammation des gaz mais onne peut se servir de ce moyen que dans les cas où les travaux n'auraient que bien peu de profondeur. A l'égard des lampes qu'on environne d'une atmosphère incombustible , elles sont fort coûteuses ; très-fragiles , et demandent dans leur emploi , des soins et une intelligence dont les ouvriers seraient incapables. Enfin , ce qui serait toujours un obstacle insurmontable , c'est que dans un air chargé de ces mofettes , les mineurs seraient suffoqués,
LES FUNESTES EFFETS DES MOFETTES.
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/Teille indépendamment de l'inflammation des gaz : l'objet essentiel est donc de purifier totalement l'air d'une mine, et de le débarrasser de ces émail ations dangereuses.
Lorsque dans une mine, il y a deux puits
voisins qui se communiquent par une galerie, c'est déjà un grand avantage pour la circulation de
- mais, dans plusieurs cas, cela ne
suffirait pas pour l'entretenir habituellement pur ; alors , il faut établir un tuyau d'un assez grand diamètre , qui , du fond du puits de descente aille traverser la galerie de communication et aboutir au fond du puits ascendant, si ce fond se trouve au niveau de la galerie; car s'il était plus profond , il faudrait établir à ce
niveau un échaffaudage , et V entretenir un feu continuel. Par ce moyen, l'air extérieur se précipite dans le puits de descente, il entre dans le tuyau do la galerie de communication; et emporte avec lui les gaz nuisibles dans le puits ascendant, où la colonne d'air se trouve .
con sidérable men t raréfiée par le feu. Je regarde,
dit l'auteur, ce moyen comme préférable à celui
d'établir une cheminée à la partie supérieure d'un puits d'airage , attendu que si cette cheminée n'est pas bien exactement adaptée aux parois du puits , aussitôt le courant d'air est interrompu dans l'intérieur de la mine. Dailleurs Je feu allumé dans la 'profondeur du puits est plus propre que la cheminée du sommet à dilater .la colonne d'air., et conséquemment à procurer un courant beaucoup plus vif. Quand Je puits de descente n'a pas de communication avec un puits d'airage , on est dans l'usage de le séparer en deux par une cloison