Journal des Mines (1812, volume 31)
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15o SUR LA FORMULE BAROMETRIQUE,
etc. suppose des rapports bizarres, et ces rapports pourtant peuvent n'être pas entièrement imaginaires, quelque difficile qu'il fût d'en déMon trer la réalité. L'impossibilité de prouver un fait n'est pas plus un motif de le nier, que l'impossibilitéde nier, ne serait un motif suffisant de croire. Le jugement, sans doute, demeure en suspens, s'il ne peut saisir la chaîne nui lie l'événement au signe. Mais l'instinct de la rai. son intervient et fait souvent entre l'incroyable
et l'incertain, le choix que le raisonnement n'aurait su faire. Au reste, notre prévoyance est rarement en défaut, quand elle se renferme dans de justes limites. Nous aimons beaucoup les présages, et nous en demandons à toute la nature. Elle n'en fournit guère , si nous les cherchons ahleurs que dans la corrélation d'effets qui re» monte à une cause connue et capable de les »produire. Point d.e pronostic légitime sans un. » signe actuellement perceptible de l'existence de cette cause , dont les evénemens ultérieurs sont le développement probable. Restons -en là; le physicien qui vient d'examiner l'état de l'atmosphère avec tout ce que la science a mis
de moyens à sa disposition , augurera ton»jours mieux que personne des conséquences immédiates de cet état , et des changemens
» qu'il est à la veille de subir. Mais il ne croira pas aisément qu'on puisse lui prédire arijour-.d'hui le tems qu'il fera dans six mois ou » née prochaine. Ce n'est plus prévoir; c'est deviner : et à cet égard, les astres, les animaux et les plantes n'en savent pas plus que le baro» «mètre et nous ». (Note des Rédacteurs.)
NOTICE Sur une Matière charbonneuse qui se produit que/que/bis dans les hauts fincrneaux ; Par M. BOLiESNEL, Ingénieur au Corps impérial des Mines.
de
ETANT , en novembre 1811 , au fourneau Staves , département de Sambre-et-Meuse, avec
M. Amand , maître de forges, auquel ce fourneau appartient, je remarquai, sur une gueuse qu'on venait de couler , à l'endroit on_ les scories sorties après la fonte avaient commencé
à se placer, une matière noire, en lamelles
onctueuses au toucher, et très-tachantes, dont quelques -unes même étaient implantées dans les premières scories, et leur donnaient l'aspect d'une roche micacée. M. Amand, /qui s'aperçut de ma surprise à cette occasion, me dit que la présence de cette matière noire était assez commune à son fourneau, et qu'elle paraissait toutes les fois que le creuset étant encore en bon état, le fourneau allait très-bien, et que la fonte était fort grise, en approchant même du noir, c'est-à-dire lorsque les charbons pouvaient fondre une plus grande quantité de mine. M. Amand me lit connaître aussi que quoiqu'au premier coup-d'oeil il semblât qu'il perdait beaucoup en faisant de la fonte semblable, cette perte n'était qu'apparente, parce que la gueuse étant très-pure, il en fallait moins.
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