Journal des Mines (1812, volume 31)
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STRUCTURE
Mais la cristallisation est une opération
si
féconde en résultats divers, que l'on devait bien
's'attendre qu'à mesure que les découvertes se multiplieraient en ce genre, elles offriraient
des formes soumises à des lois qui s'écarteraient plus ou moins de la simplicité de celles dont je viens de parler, et c'est ce qui a lieu surtout à
l'égard des variétés qui dépendent des décroissemens que j'ai nommés intermédiaires. Ici la cristallisation emploie les molécules intégrantes comme par groupes, en sorte que ces groupes peuvent être considérés comme des molécules soustractives composées, dont la retraite, par une ou plusieurs rangées, s'assimile à celle que subissent les molécules simples, dans les formes ordinaires (1).
(i) M. de Bournon entre dans de longs détails ( tom. 2, p.'r et suiv. , et ibid. , p. 385 et suiv. ) , sur les sous-divi-
sions que subissent certains rhomboïdes de chaux carbonatée, suivant divers pians, et dont j'ai parlé ( Tableau comparatif, etc., p. 12.6 ) en même tems que j'ai indiqué la cause à laquelle je les attribue, et que je me propose de développer dans une autre occasion. Je me contenterai aujourd'hui de remarquer qu'il y a ici quelque chose qui paraît avoir échappé à M. de i3ournon. Je fais abstraction des sousdivisions qui passent par les trois grandes diagonales des faces contiguës à chaque sommet , perpendiculairement à l'axe , ainsi que de celles qui ont lieu dans le sens des petites diagonales , parallèlement à l'axe. Je veux seulement parler de celles qui passent par les grandes diagonales de deux faces opposées. M. de Bournon n'indique qu'une seule de ces dernières divisions, qui, selon lui , partage Constamment le rhomboïde en deux prismes trjang,ulaires obliques. La vérité est qu'il existe une multitude de rhomboïdes qui offrent des indices de sous-divisions dirigées suivant trois plans , qui passent par les six grandes diagonales opposées
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DES CRISTAUX.
On ne peut cependant se dissimuler que certaines lois de ce genre, ne présentent, surtout dans les dodécaèdres à triangles scalènes originaires de la chaux carbonatée, une complication qui semblerait faire perdre à la théorie une partie du mérite qu'elle avait emprunté de ses premiers résultats. J'ai trouvé, par exemple, un de ces dodécaèdres (1) , dont le signe rap) porté au n oy au (fig.]. ,p1. II), est (
c'est- à-dire que les molécules soustractives sont composées chacune de cinq molécules simples, et que le décroissement qui produit le dodécaèdre, -se fait par sept rangées en lar-
geur, de ces molécules , sur cinq rangées en
hauteur. La suite nous offrira des signes représentatifs encore plus chargés que le précédent. deux à deux , en sorte qu'elles ont lieu symétriquement, ainsi que paraît l'exiger la forme rhomboïdale, où les aix faces étant toutes dans le même cas , doivent être soumises aux mêmes conditions. Je citerai de préférence des rhomboïdes calcaires d'Arendal en Norwège , où l'éclat des trois joints dont il s'agit les fait apercevoir du premier coup-d'oeil. Mais assez souvent, ces joints que j'appelle surnuméraires dérogent à la symétrie, en ce qu'ils ne sont pas tous également nets. Quelquefois on n'en distingue que deux, et il y a des rhomboïdes qui n'en présentent qu'un seul. Dans d'autres où ils existent tous, ils sont si peu sensibles que pour les saisir il faut les éclairer fortement. Tantôt ils sont continus, et tantôt ils ne se montrent que par intervalles, comme s'ils étaient produits par de petites portions de laines disséminées dans l'intérieur du rhomboïde. Toutes ces variations favorisent l'opinion que j'ai adoptée, en les regardant comme de simples accidens. (1) Ce dodécaèdre fait partie de la variété appelée ,çynallacti9lle , dont je donnerai bientôt la description.
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