Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1812, volume 31)

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SUR LA RETTNION EiLT NATROLITHE

son Mémoire sur la composition de la *zéolithe (i) , avait cru que. cette différence dans la composition des deux minéraux était le motif qui avait empêché M. Haiiy de les réunir, quoique leurs formes fussent les mêmes. Ce Savant ignorait sans doute que M. Haüy n'avait encore eu entre les mains aucun cristal de nen). lithe susceptible de se prêter aux mesures .du g,onyomètre. Car s'il lui eût été possible de déterminer avec précision la forme de ce .minéral, cette seule .observation lui eût suffi pour réunir les deux substances; et il l'eût fait sans hésiter,

malgré leur différence apparente de composi-

tion , par la même raison qu'il sépare Parragonite de la chaux carbonatée, quoique la chimie semble ne trouver aucune différence dans leurs principes composans. Enfin , l'événement prouve qu'il ne l'eût pas fait sans raison , et

.que la cristallographie mérite d'être écoutée, puisqu'elle annonçait d'avance ce qui est vé , c'est-à-dire

, que l'on reconnaîtrait que

'cette différence entre les deux minéraux n'était point réelle, mais venait de ce qu'un principe de la mésotype avait échappé à l'analyse. On n'avait encore aucune indiCation sur la forme du natrolithe , lorsque MM. Brard et Laîné annoncèrent à M. Haiiy qu'ils avaient observé des cristaux imparfaits de cette subS, tance qui paraissait la rapprocher sensiblement de là mésOtype ; mais ceci n'étant qu'une simple présomption , et M. Haiiy ne se trouvant

• point à même de vérifier l'observation'de ces

(1) On the composition of zeolithe. From the Philosophical Transactions. London , 1811.

203 minéralogistes., ne crut pas, comme -n ous l'avons ÀVEC LA MESOTYPE.

dit, devoir la regarder comme suffisante pour

motiver la réunion dont il s'agit. C'est ri la seule raison qui l'ait empêché de prononcer

sur cette réunion, et non point cette différence de composition, que la théorie cristallographique ne pouvait regarder comme un obstacle à ses résultats. Quelque tems après , M. Delcros , ingénieur-

géographe du dépôt de la guerre, envoya à

M. Haiiy des cristaux de natrolithe plus parfaits que ceux qu'il avait été à portée de voir jusquelà, et qui paraissait en dire davantage. M. Delcros écrivait eirmême teins à M. Haiiy , qu'il ne doutait point que ces cristaux ne ifussent

une variété de mésotype ; et ajoutait même, que quelques atonies de soude ne pouvaient suffire pour séparer deux corps que leur structure et leur molécule réunissaient évidemment. Telle ,était 1 opinion très4ondée de 'cet, habile min éralo,g,iste.

Ces cristaux étant beaucoup trop petits 7 pour se prêter,à la mesure de leurs angles, M. Haily eut recours à une expérience qui réussit fort bien généralement. En plaçant à côté du

petit cristal de natrolithe un cristal de méDôme sotype du département du Puy les disposant de maparfaitement régulier, et tombant sur les deux nière à ce que la lumière prismes fût réfléchie en même-terns par l'un et l'autre, il remarqua que faisant ensuite tour-

ner et chatoyer les deux cristaux ensemble, les reflets produit_spar la face.homologne de la pyramide de chacun d'eux s'apercevaient précisément au même instant, e.'qui est une forte