Journal des Mines (1812, volume 31)
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SUR LES ARDOISI17.RES
doise , à l'aide d'un long ciseau que l'on fait
passer entre les joints de la stratification ; enfin
après avoir séparé les ardoises en derix , achève de tailler chacune d'elles au coupret ; double opération qui s'exécute facilement en
plaçant l'ardoise sur l'angle d'un petit merceau de bois de forme parallélipipéde et fixé sur un banc où l'ouvrier est assis. Les éclats prove-
nant: de ce travail, se reçoivent dans un bac
placé au-dessous du banc. On fait ainsi des ardoises de plusieurs l'ormes, dimensions et épaisseurs. A l'exception de la première sous-division qui se fait au pied même de l'excavation d'où la bon-
uueresse. a été détachée, les autres sous-divi-
sions s'exécutent dans l'intérieur sur un sol
formé par les déblais que l'on va porter à mesure dans les excavations ou tailles déjà exploitées. Ce sol s'exhausse sans cesse par les éclats provenant de ce travail. Il convient en
effet de :tailler, autant que possible, les ardoises
dans l'intérieur, parce qu'on n'a à monter au jour que des ardoises toutes faites : si l'on n'a-
vait pas de place pour mettre les éclats, il fan-. cirait emporter: à la fois les ardoises taillées et les éclats produits, ou bien amener les pièces au jour, à un certain point de leur division, pour les tailler en ardoises : on doit toujours tâcher d'éViter les ateliers de taille au jour. On descend au fond ,des ardoisières par 'des échelles inclinées , placées en différens sens dans le trou oblique ménagé à travers les dé-
biais, suivant la pente du banc d'ardoise. Ce chemin en pente est plus ou moins irrégulier,
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RIMOGNE.
êtIl a plusieurs branches qui permettent de
communiquer à toutes les parties des travaux ou ateliers. Les ouvriers en remontant trois fois par jour, pour prendre lenr repas, portent sur leur dos les ardoises faites et suffise]] t , le phis souvent, pour faire l'extraction de tout ce qu'il y a à élever du fond des ardoisières. Dans
les tailles d'exploitation , on fait porter les échelles ,sur un plancher appuyé sur deux pièces de bois , dont l'une placée Wagonalemen t est encastrée par les deux extrémités , tandis que l'autre n'est encastrée que par une
extrémité dans une direction perpendiculaire au pilier ou roc massif. Dans la suite de l'exploitation , lorsqu'une partie de la taille , sur l'un des ctdés , est descendue jusqu'au mur du
banc, on remplace le plancher par une muraille faite avec les déblais.
Outre le trou incliné , les ardoisières ont encore une autre ouverture aboutissant au
jour ; Cette ouverture est destinée à recevoir les pompes à l'aide desquelles on épuise les eaux des travaux ; elle est perpendiculaire jusqu'à une certaine profondeur après laquelle elle devient oblique. Dans l'exploitation de MM. Rousseau , le trou perpendiculaire n'est continué ainsi que jusqu'à 1.33in. de profondeur,
après quoi il suit la pente du banc d'ardoise les pompes qui y sont placées , sont mises en mouvement par quatre roues hydrauliques dont le diamètre varie de 3 à 5', et qui, sont disposées par cascades les unes au-dessus des autres.
Un grand canal partant d'un vaste étang, et en partie creusé souterrainement, amène les
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