Journal des Mines (1812, volume 31)
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252 SUR LA GEOGRAPHIE MINRALOGIQUE
Quand- on descend dans la -vallée de la
Viorne , près de Char, on voit les couches épaisses qui composent cette puissante masse calcaire.
Dans la partie septentrionale de ce plateau,
avant de monter a Cormeil , on trouve à la
surface du massif calcaire, une couche mince de ce quartz caverneux qui est caractéristique des derniers lits de la formation calcaire. Près de. Lattainville , un peu avant d'arriver à la craie qui se montre dans la vallée de l'Epte , on trouve des coquilles fossiles entièrement analogues à celles de Grignon : ce lit est le caractère des couches inférieures de la formation calcaire. La partie méridisinale du plateau de Marine offre quelques particularités. Sur la route de Paris à Triel, on trouve à droite du chemin, une carrière dans laquelle on observe des puits naturels semblables à ceux du plateau d'entre Seine7 et-Oise.
Ces puits verticaux, à parois assez unies, et comme, usées par le frottement d'un torrent, ont environ 5 décimètres de diamètre (environ 18 à 20 pouces ). Ils sont remplis d'une argile sablonneuse et ferrugineuse, et-de cailloux siliceux roulés ; mais ce qu'ils offrent de plus remarquable que les premiers , c'est qu'ils ne percent pas les couches supérieures ; ils commen cent fous au -même niveau, d'où l'on conclut que ces puits avaient été déjà formés et remplis lorsque les couches calcaires supérieures ont été déposées. Cette observation , jointe à celles que les auteurs ont faites sur les différences qui existent entre les coquilles fossiles des
naa -principanrsystèmes de lits calcaires ,concourent DES ENVIRONS DE PARIS.
à prouver que les couches calcaires ont été
déposées à des époques assez éloignées les unes des autres. Ces puits, qu'on observe, dans la plupart des carrières, ne sont pas toujours verticaux : il en existe un dans les carrières dé Sèvres, qui ressemble à un- long canal oblique à parois unies, mais sillonnées par un courant ; il est rempli de sable quartzeux. Le long de la côte qui borde la rive droite de la Seine 'y entre Triel et Meulan , la formation calcaire est très-épaisse, et le coteau lui-même très-élevé. Les bancs y présentent, comme dans le plateau d'entre- Seine-et-Oise des filons longitudinaux , arrondis dans leur fond, et qui paraissent avoir été creusés par un. courant : ces érosions se voient encore .au-dessous de Meulan et de Mantes, jusque vis-à-vis Rolleboise. Au N. E. de IVIdulan , sont les célèbres -car-
rières de Saillancourt : ici le calcaire marin se présente comme une Masse de 18 mètres d'épais-
seur , sans assises distinctes : on y voit seulement quelques lignes sinueuses à peu près horizontales.
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Les auteursdonnent le détailintéressant des fossiles querenferme cette Masse calcaire à ses différentes hauteurs , et des différentes sortes de pierres qui les composent. Après Meulai', le calcaire coquillier n'offre
rien de particulier ; on peut remarquer seulement que les bancs inférieurs d'Issoud renferment de là chlorite, et qe'au Nord de Manies, sur le bord occidental du plateau , on voit le banc des coquilles analogues à celles de Grignon.