Journal des Mines (1812, volume 31)
Page : Image 135
Révision de 28 janv. 2015 19:29:15, edited by Anonymes
260
SUR LA GIU)GRApruE MINIRAI_OGIQUE
Lorsqu'on commence à descendre le second étage de ce cap, au lieu, dit le &eu/couronné,
'on voit en place un calcaire blanc compacte un
peu sableux , contenant de petits bulimes et
des empreintes de coquilles qui paraissent être des potamides. On trouve ensuite un plateau
inférieur très-peu élevé, qui est composé de deux sortes de terrains, le terrain d'eau douce en couche très-mince, et le terrain marin ayant également très - peu d'épaisseur. Le premier offre une couche composée de fragmens de
calcaire blanc et de silex à empreintes de bulimes et de potamides : ces fragmens sont bouleversés et mêlés de terre végétale. Le second est formé d'un banc de sable calcaire réghlier,, de diverses couleurs, renfermant une immense quantité -de coquilles marines, dont les auteurs donnent l'énumération : ce sont les mêmes, qu'on trouve dans les autres localités , où le 'sable marin se trouve en contact avec le terrain d'eau douce. Cette couche de sable marin renferme dans sa partie inferieure une zone de calcaire marin très-solide , d'un décimètre tout au plus d'épaisseur. QUATRIÈME PORMATION.
Calcaire siliceux. Le calcaire siliceux- (dont le gisement géologique est décrit dans la première partie ), forme au S. E. de Paris un plateau immense et non interrompu, qui remplace la formation du Calcaire marin, dont on ne trouve plus ici le
261
DES ENVIRONS DE PARIS.
moindre indice. Les auteurs soupçonnent que ce calcaire siliceux n'est pas absolument exclu des pays formés par le calcaire marin, et qu'il s'y montre dans quelques parties en couches très-minces, recouvrant les dernières assises de ce terrain, telles que les marnes calcaires dures et in.filtrée.s de silice et de quartz qu'on voit à Passy, à Neuilly, à Meudon, à Sèvres, etc- ; elles sont également sans coquilles, et leur position respective dans la série des couches est la
même : on les trouve toujours au-dessous du
gypse , et dans le passage du gypse au calcaire.
Les limites du terrain calcaire siliceux sont exactement tracées au N. O. par la vallée de la marne depuis Meaux jusqu'au cap où est situé
Amboise. II n'y a sur la rive droite de cette rivière qu'un petit plateau de. cette forma-
tion où sont situés Dampmart et Carnetin , de l'autre côté de Lagny. A Amboise, le calcaire siliceux quitte la vallée de la marn e pour aller gagner celle de la Seine à
Ville-Neuve-:Saint- George; et il la suit jusqu'à
Draveil. En s'étendant sur la rive gauche de cette rivière, il a pour limite à l'Ouest la vallée d'Orge jusqu'à Saint-Yon, au-delà d'Arpajon, où il est recouvert par les sables de la Beauce.
En revenant vers le S. E., on le suit jusque près de Nemours. Au Sud, la formation du
calcaire siliceux se treuve limitée par la craie, non qu'elle le recouvre, car elle lui est toujours inférieure, mais il n'existe plus. Du côté de la Beauce, au contraire, il est seulement recouvert par les sables, et on le voit-reparaître dans la vallée de la Loire, aux environs d'Orléans. Du côté de l'E. , ses limites ne sauraient être
R3