Journal des Mines (1812, volume 31)
Page : Image 177
Révision de 9 févr. 2015 16:54:26, edited by Anonymes
SUR LES MINES
DU MEXIQUE.
du fleuve des Amazones. Elles ont été découvertes en 163o.
Les pacos constituent des couches subordonnées dans un calcaire alpin ; ce dernier est, quelques endroits, bien caractérisé par des conciles de schiste cuivreux (kupferschiefer)
344
Ces mines, et surtout celles du Cerro de
Yauricocka , sont les plus riches de tout le Pérou actuel ; elles produisent près de deux millions de piastres par an. Le minerai est une masse terreuse de couleur rouge, contenant beaucoup de fer, et mélangé de particules d'argent natif et d'argent muriaté. Nous en avons déjà parlé plusieurs fois sous le nom de pacos qu'ils portent au Pérou (1). Ces pacos sont analogues au colorados du Mexique. (Voyez S. 4.) Ils sont quelquefois mélangés de plomb sulfuré. Leur produit moyen n'est que de 8 marcs d'argent par 5o quintaux de minerai, ce qui revient à xz',.e ou à 1°",28 par quintal ; mais on en trouve quelquefois de beaucoup plus riches. Il y en a même qui sont mélangés d'argent
noir, et qui donnent jusqu'à 3o ou 4o pour cent (2).
(i) Du mot paco qui veut dire rouge, dans la langue des Incas. (2) M. Klaproth a analysé une variété riche de ces pacos qui lui avait été remise par M. de Humboldt ; il y a trouvé e Oxyde de fer brun. Silice Sable.
Argent. Eau.
71
3,50
8,5o 98
( Voyez Beitrage , t. IV, p. 4 et suiv.) M. Klaproth rapporte ;.0 i.àiee,ndreit une note qui lui a été communiquée par M de H, ruboldt , et dont nous avons extrait une partie de ce qt.i est dit ci-dessus.
345
renferme. Ce terrain est quelquefois recou-
vert par un conglomérat calcaire très-moderne qui paraît être d'une formation locale. A Yauricocha, la couche métallifère est reconnue sur une ion gumir de 4800 mètres ,et une largeur de 2200 mètres. M. de Humboldt considère les pacos comme étant très-analogues à ces masses de fer argileux qui constituent souvent en Allemagne la partie des filons voisine du jour, et que les mineurs désignent sous le nom . de eiserner huth (chapeau de fer). On a vu en effet (s. 24), que c'est-là la position des colorados du Mexique, et (s. 8o) des pacos d e Guaigayoc. Ceux de Yauricocha sont peu différens, car les exploitations ne s'étendent ordinairement qu'à 30 mètres de profondeur ; les puits les plus profonds ne passent pas 120 mètres, et ils sont très-peu nombreux. Les riches mines de Pasco sont les plus mal exploitées de toute l'Amérique-Espagnole ; on
y a percé une quantité de puits sans aucun ordre. L'épuisement des eaux se fait à bras d'hommes, et est extrêmement dispendieux.
A Yauricocha, on ne recueillait, chus les com7 mencew ens , que le mi n erai terreux ou lespacos, et on a jeté dans les déblais beaucoup de cuivre gris et d'argent antimonié sulfuré (1). (1) La même cluse est arrivée à Micuipampa dans les mines de Chota. On a bati des murs de la ville avec des nue' reaux de gangue très-riches.