Journal des Mines (1812, volume 31)
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SUR LES MINES
parties inférieures , d'arsenic sulfuré jaune et rouge (1). Les fentes sont tapissées de gypse, de chaux carbonatée et d'alun fibreux. Le calcaire alpin se rencontre sur plusieurs points aux environs de Huancavelica , et souvent à des hauteurs considérables; Ulloa y a observé des coquilles pétriliées à la hauteur de 43oo mètres. M. de Nordenflycht a trouvé des
pectinites et des cardium ,à une hauteur de
4200 mètres. C'est dans cette même roche, le calcaire alpin, que se trouvent des filons de cinabre ; ils sont très-irréguliers et se croisent fréquemment, ce qui constitue des nids ou amas. Ils sont souvent remplis de calcédoine.
C'est dans le minerai en couches qui existe dans la montagne de Santabarbara, à une demilieue au Sud de la ville , qu'a été exploitée la fameuse mine dite de Huaneavelica, aujourd'hui abandonnée ; son exploitation remonte à 1567;
il paraît même que les Incas en retiraient du
cinabre qu'ils employaient pour se farder. Cette
mine a fournie, depuis 1570 jusqu'à 1780 3,040,452 quintaux de mercure. Le produit moyen a été d'environ 5000 quintaux : il y a
des années où il s'est élevé à 10,000. L'exploitation se faisait au profit du Gouvernement, et
(1) Ce mélange d'arsenic rendait la distillation du minerai si dangereuse, que le Gouvernement avait été forcé de faire abandonner l'exploitation de cette partie des travaux. Il en avait coûté la vie à beaucoup d'ouvriers. M. de Humboldt présume que cette terrible mofette décrite par Ulloa , sous le nom de umpe , est du gaz hydrogène arseniqué.
DU MEXIQUE.
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le mercure était vendu aux usines d'amalgamation.
Cette mine était exploitée par galeries d'allongement et de traverse, et on laissait des piliers pour soutenir le toit, comme cela se pratique dans les gîtes de minerai semblables. En 1780, pour augmenter le produit de la mine, un eut l'imprudence d'enlever les piliers, ce
qui occasionna un éboulement qui fora d'abandonner les travaux. Depuis cette époque, on n'a pas repris l'exploitation, quoiqu'il eût été possible d'attaquer la couche avec succès
sur d'autres points. Les filons de cinabre dont nous avons parlé, sont exploités librement par les Indiens , à la charge seulement de livrer le mercure au Gouvernement. Le produit de ces petites extractions est d'environ 35oo quintaux. C'est le seul mercure que produise aujourd'hui le Pérou. c. Chili.
S. 85. La valeur des métaux précieux que l'on exploite au Chili , en comptant la contrebande, qui est évaluée pour cette province à au moins un quart, est annuellement de 2807 kilogram.
d'or fin., et 6827 kilogr. d'argent fin, dont la valeur totale est de 2,o6o,000piastres , ou de 11,192,840 fr. (1). L'or forme environ les six septièmes de cette somme. Il paraît qu'il provient principalement de lavages.
Les minerais d'argent sont principalement
des pacos comme au Pérou. Il y en a même qui (i) T7oyez la note jointe au S. 92.
Produit (dl eu s