Journal des Mines (1812, volume 31)
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SUR LES MINES
.argileux primitif qui constitue la masse princi-
pale de la montagne. Il est recouvert par une couche de porphyre argileux mêlé de grenats qui couronne la cime et lui donne la forme d'une colline basaltique. Ces filons sont très-nombreux ; ceux de la Rica, de Centeno et de Mediata s'élevaient en forme de cretes .au-dessus de la roche, le mur et le toit ayant été détruits. Dans leurs affleuremens , ils étaient entièrement formés d'un mélange d'argent sulfure , d'argent antimonié sulfure et d'argent natif. Le filon del estano , au contraire , n'offrait dans son affleurement que de l'étain szzIftré, et ce n'est qu'à de grandes profondeurs qu'on a trouvé de l'argent muriaté , nouvel exemple
Anciens procédés de fonte.
de deux formations dans un même filon, connue on en a observé à Freyberg en Saxe. 5. 90. Dans les premiers tems de la conquête du Pérou, les Espagnols adoptèrent la méthode métallurgique bizarre des in di gènes pour l'on dre
le minerai des exploitations alors connues , et dont ils continuèrent les travaux ; et lorsqu'en 1545 ils découvrirent les mines du Potosi , ils y établirent la même méthode. Elle consistait à fondre le minerai avec du charbon et de la galène que l'on extrayait d'une montagne voisine, dans des fourneaux cylindriques d'argile très-larges , et percés d'un .grand nombre de trous destinés à laisser mi
accès libre au vent extérieur qui vivifiait la
combustion. Ces fo nrneaux étaient portatifs, et on les plaçait d'abord au sommet des montagnes où l'air était plus vif et le vent plus actif; aussi les premiers voyageurs qui ont visité ces
DU MEXIQUE:
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ces contrées parlent-ils avec enthousiasme de l'impression que leur avait laissée la vue de plus de 6000 feux semblables qui éclairaient la cime des montagnes aux environs - de la ville de Potosi. Depuis on préféra descendre les fourneaux un Peu plus bas, parce que sur les cimes l'impétuosité du vent occasionnait une trop grande consommation de charbon. Le résultat de cette opération était une matte argentifère, que l'on refondait ensuite dans les cabanes des Indiens et dans des fourneaux analogues; mais en faisant souffler le feu par dix
ou douze personnes à la lois, au moyen de
tuyaux de cuivre de un à deux mètres de long, et percés d'un très-petit trou. On voit combien ce travail métallurgique était imparfait, et on conçoit facilement qu'il a .dû rester une grande quantité d'argent dans les scories.
En 1571, on établit au Potosi la méthode d'amalgamation mexicaine, qui est encore en usage aujourd'hui ; le mercure était tiré des' mines de IL iancavelica. Le muriate de soude provenait des mines de sel gemme de Curahuara , Carangas et Yocalla , sur le plateau des Cordillères, au N. 02de Potesi. CHAP. IX. Quantité de métaux précieux frai,-
Procédés métallurgiques actuels.
nis aujourd'hui; et à différentes epoques antérieures par l'Amérique. En résumant tout ce qui a été rapporté Prodàitiojusqu'ici (ss.'26., 72, 76, 85 et 86), M. de Hum- iitaelstsst
boldt établit le tableau suivant du produit an- toi;ies espanuel des .mines d'or et d'argent de l'Amérique g"I"' 'Volume 31.