Journal des Mines (1812, volume 31)
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SUR LES MINES
que l'on peut supposer sans grande erreur que lesEuropéens enlèvent chaque année 'de l'Amérique les 43,5oo,000 piastres que produisent les mines.
Mais une grande partie de cette somme ne reste point en Europe. Le commerce avec l'Asie en absorbe 25 millions et demi (i) , il n'en reste donc que 18 millions, qui joints aux 4 millions
que produisent ses mines, forment une accu-
Augmentation annuelle du numéraire en Europe.
mulation de 22. millions de piastres , ou de 1,15 millions et demi de livres -tournois en or et en argent. S. 97. Une partie de ces métaux précieux est
employée chaque année dans la fabrication des objets de luxe, et cette consommation paraît s'accroître journellement dans toutes les
parties de l'Europe ; mais quand on supposerait que ce genre de luxe reste toujours à peu près le même , on ne peut nier que le frottement et la perte des broderies, des do-
rures, et même des ouvrages d'orfévrerie , n'entraîne une diminution journalière dans la quan-
tité d'or et d'argent employée à ces objets de luxe, diminution qui doit 'être remplacée par les lingots provenant des mines.
M. de Humboldt évalue cette consommation à environ 7 millions de piastres par -an.
Il en résulte que le surplus entre dans la
circulation , qu'ainsi on peut présumer que (i ) Savoir, 4 millions par le Levant, 4 millions par Kiaclita
et Tobolsk, et 17 millions par la route autour du cap de Bonne-Espérance.
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DU MEXIQUE.
l'accumulation annuelle du numéraire en Europe est tout au plus de 15 millions de pias-
tres , ou de 78,75o,000 liv. tournois (1). Sans doute tous ces calculs ne sont que des aperçus approximatifs, et l'auteur ne les a pas
présentés autrement. Néanmoins, il n'en est aucun qu'il n'ait appuyé sur un grand nombre d'autorités, en discutant avec beaucoup de sagacité le degré de confiance que l'on doit accorder à chacune d'elles, et il a su jeter un très-grand intérêt sur cette discussion, dont nous regrettons de n'avoir pu présenter que le résultat. S. 98. M. de Humboldt se propose ensuite
Produit des
deux importantes questions qui ,ont été traitées miilesle l'Amér par Raynal, Robertson , Smith , et tous les dique auteurs qui ont écrit sur l'Amérique ., ou qui découverte.
se sont occupés d'économie politique; il examine les bases qu'ils ont adoptées dans leurs calculs il les compare à beaucoup de renseignemens nouveaux, à des pièces officielles qu'il s'est procurées ; et il arrive à des résultats mtéressans que nous allons exposer brièvement. PREMIÈRE QUES.TION. Quelle es t a ,valeurtotale des métaux précieux qui .ont été extraits des mines de l'Amérique depuis sa découverte en 1492 jusqu'en 1863? Pour résoudre cette question, l'auteurrapporte d'abord, et d'après des ,bases authentiques,, la
(1) M. de Humboldt ajoute que cette accumulation n'est que très-peu sensible, le numéraire de l'Europe paraissant être cent fois plus considérable.
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