Journal des Mines (1812, volume 31)
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SUR LES MINES
quantité de métaux qui ont été enregistrés ; il evalue ceux qui -rfe l'ont pas été, et le résultat de ce calcul est que les mines d'or et d'argent de l'Amérique ont fourni, pendant ces 311 années, une somme de 5,706,700,000 piastres, ou 29,960,175,0001.1V., c'est-à-dire, environ trente milliards de livres tournois (1) , savoir 1,348,5oo,000 piastres en or, et 4,358,200,000
piastres en argent (2). La valeur de l'or est un. peu moins du tiers (0,323) de celle de l'argent; elle forme à peu près les 24 centièmes de la somme totale, 15 centièmes de cette même somme ont été fournis par les colonies portugaises, 35 + par le Mexique, 5 par la Nouvelle -Grenade , .
par les royaume § du Perdu et de Buenos-Ayres
réunis, 2 + par le Chili; en tout, 85 centièmes par les colonies espagnoles. (i) Suivant Robertson , cette somme aurait été, dès 1775, de plus de 46 milliards de livres tournois. (2) Cette somme de piastres correspond à un poids de
117,864,210 kilogrammes d'argent au titre des piastres. L'auteur a calculé qu'elle formerait une sphère solide de pieds de Paris. M. de Humboldt, en faisant ce calcul , rappelle que d'a,
no :=0-*>. mètres ou de 62,
près M. de Villefosse (Richesse minérale, p. 240) , France seule fournit par an une quantité de fer de 225 millions de kilogrammes, ce qui est presque le double du poids d'argent que toute l'Amérique a fourni en plus de trois siecles. CC On voit,
36/ On voit ici que la- masse des produits de l'ancien. Pérou depuis sa découverte jusqu'en 18°3 est encore supérieure à celle des produits des mines du. Mexique, malgré l'état florissant de DIT, /VI EXIQUE.
, que par rapport à Pabon» dance relaive ou à la distribution des substances dans la D) croûte extérieure du globe, l'argent est au fer à peu près » dans le rapport de la magnésie àla. silice ou, de la baryte p à l'alumine p.
ces mines et l'appauvrissement de celles du
Pérou. S. 99. DEuxImE QUESTION. Quelle est la Importa' me-
quantité d'or et d'argent qui a été
importée liacu'n
(erémii,x
de l'Ainérique en Europe depuis 1492jusqu'en cEieux end, 1803. Nous venons de voir que les mines ont pituirs°1)4e9..-
rapporté, dans cet intervalle, environ 3o milliards; mais il faut ajouter à cette somme la. valeur des métaux précieux qui étaient déjà entre les mains des indigènes, et qui ont formé
les butins des premiers conqu.érans. M. de Humboldt fait voir que ces riches butins ont été beaucoup exagérés.
D'un autre côté, il convient de déduire la
quantité d'or et d'argent en espèces ou ouvragés présumée existante dans la partie civilisée de l'Amérique, et de même celle qui a dû pas-
ser directement d'Amérique en Asie et en Afrique , sans toucher l'Europe.
Il résulte qu'il faut diminuer environ un
milliard et demi des trente milliards ci-dessus, et qu'ainsi L'Europe a reçu de l'Amérique _dequis 1492 jusqu'en 18°3 , vingt-beit milliards et demi de livres tournois en or et en argent (1). (1) En se rappelant ce qui a été dit §. 96, on verra que ces 28 milliards et demi ne sont pas restés en Europe.