Journal des Mines (1812, volume 31)
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DittEcrrioicr Gd:RALE
DES rvIINES.
fait part de ses intentions à cet égard, jeuS
l'honneur de lui soumettre, comme résumé des renseig,nernens que j 'avais recueillis depuis long-
tems sur l'état des exploitations de Liége , un fragment de la division-technique, encore inédite, de mon ouvrage sur la Richesse minérale, dont le premier volume , intitulé : Division économique, a paru en 1810 (Voy.le Journ. des Mines, tom. 29 ,. 169.); c'est d'un extrait de ce fragment inédit et des rapports présentés à M. le Directeur-général des Mines paîoMM. les Ingénieurs stationnés à Liége , que résulte l'exposé suivant ; il comprend deux parties intitulées :
10. Considérations générales sur l'état des n'elles de houille du pays de Liége. 20. Application des considérations générales à la catastrophe de lamine de Beaujonc. 1°. Considérations générales.
La méthode d'exploitation usitée dans le pays de Liégecatteste , à chaque pas, les dangers auxquels les exploitans se voyent exposés de la part
des eaux et des gaz délétères ces dangers sont la suite naturelle des désordres et des dissentions auxquels les vines de Liège ont été livrées dès long-teins , et récemment encore de l'abus indiscret que l'intérêt personnel, mal entendu, porte la plupart des exploitai-1s de mines, à faire
de la faveur accordée à la propriété par la loi du 21 avril 181o. A la sitrface du sol ,- rien de plus hasardeux que le choix de l'emplacement d'un puits tant on redoute 'de tomber sur les abîmes inconnus de
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de l'intérieur. Aussi , dès qu'un exploitant se voit en possession d'un emplacement qui présente quelque sûreté , pratique-t-il un puits assez vaste pour qu'on puisse en extraire trente quintaux métriques de houille à la fois , ce qui entraîne plusieurs inconvéniens graves dans l'économie de l'exploitation. A l'intérieur, ce n'est que la sonde à la main que le mineur s'avance dans une couche de houille, toujours tremblant de se mettre en communication avec de vastes excavations abandonnées qui sont remplies de gaz délétère et inflammable, ou de rencontrer quelqu'un de ces énormes amas d'eaux qu'on peut nommer des lacs souterrains. Presque partout, une aveugle parcimonie du moment et le défaut de police souterraine ont laissé se former de semblables lacs, à des.époques plus ou moins reculées, soit dans les mines en activité dont la relation physique avec d'autres exploitations n'est pas bien connue , ou dont les droits réciproques ne peuvent être réglés par les tribunaux ordinaires , avec la promptitude et la précision qu'exigerait la nature des choses, soit dans des excavations aujourd'hui délaissées, dont on ignore l'état actuel et souvent même jusqu'à la situation, jusqu'à l'existence. C'est ainsi qu'aux obstacles que la nature avait déjà si fortement multipliés dans le sein de la terre , se sont joints les obstacles , plus redoutables encore, dont une longue incurie a environné le mineur. La nature, qui tôt ou tard revendique ses droits avec usure, accumule aujourd'hui sur un court espace de teins les dangers que l'art, Volume :31. Aa