Journal des Mines (1812, volume 31)
Page : Image 210
Révision de 9 févr. 2015 02:59:35, edited by Anonymes
- 36
DESCRIPTION dag,es , mais aucune recherche sur l'origine et
la découverte de la sonde. Un auteur allemand de Pavant-dernier siècle, dans un Traité sur les machines hydrauliques fait la description d'une sonde dont le manche était en bois et qui était destinée à creuser un puits. Cet auteur, qui au reste ne nous donne pas une idée bien avantageuse de l'art de sonder à cette époque, semble en rapporter l'origine au commencement de son siècle. La France enfin a également des droits à réclamer la priorité de la découverte de la sonde, quoiqu'elle ne paraisse pas l'avoir connue lon g-
tems avant les nations voisines. Bernard de Palis .sy , qui vivait dans le seizième siècle, et qui avait successivement parcouru en observa-
teur ph losol le et naturaliste la Brie, la Flan(Ire, l'Artois, le Brabant et d'autres pays où cet instrument est en usage aujourd'hui pour la découverte des fontaines jaillissantes, ne dit point qu'elle y fût alors soit pour les mines, soit pour les sources et fontaines employée' d'où on pourrait conclure , 1°. qu'elle n'était peint en usage avant lui puisque Bernard de , qui s'adonnaireparticulièrement à la recherche des eaux et fontaines et à tous les Moyens de les découvrir, n'en parle point; 2°. Qu'on pourrait lui accorder le titre d'inventeur de la puisque dans son Traité de la marne il sonde' décrit de la manière suivante un instrument qu'il avait conçu , qui est absolument l'analogue de notre sonde, ou qui mieux en est le premier élément (1). (1) Page 161. Dialogue sur la Marne entre théorique et
D'UNE SONDE.
-
407
cc Si je voulois trouver de la marne en quel), que province où l'invention ne frit encore connue, je voudrois chercher toutes les terrières desquelles les potiers, briquetiers et tuiliers se servent en leurs oeuvres, et de chacune terrière j'en voudrois fumer une portion
de mon champ, pour voir si la terre seroit ameilleurée , puisque je vondrois avoir une » tarrière bien longue, laquelle tarrière auroit au bout de derrière une douille creuse en la), quelle je plan terois un baston , auquel y auroit
» par l'autre bout un manche au travers en » forme de tarrière , et ce fait, j'irois par tous les fossés de mon héritage auxquels je planterois ma tarrière jusqu'à la longueur de tout » le manche, et l'ayant tirée dehors du trou, » je regarderois dans la concavité de quelle »sorte de terre elle auroit apportée, et l'ayant » nettoyée, j'ôterois le premier manche et en
mettrois un beaucoup plus long, et remet-
» trois la tarrière dedans le trou que j'aurois » fait premièrement et percerois la terre plus » profond par le moyen du second manche ; et » par tel moyen, ayant plusieurs manches de
» diverses longueurs, l'on pourroi t savoir quelles » sont les terres profondes , et non-seulement voudrois-je fouiller dedans les fossez de mes » héritages, mais aussi par toutes les parties de mes champs , jusques à ce que j'eusse apporté au bout de ma tarrière quelque témoignage
»/de ladite marne, et qu'ayant trouvé quelque
pratique. uvres de BERNAltD DE PALISSY. Paris, 1771, édition de Faujas de Saint-Fond. 'On sent bien que c'est pratique qui fournit l'expédient.
Cc 4