Journal des Mines (1812, volume 31)
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SUR L'EMPLOI DES BOEUFS 44° sans cesser de produire l'effet journalier qu'on en. attend.
1°. Examen de la dépense annuelle. Les boeufs, beaucoup moins difficiles pour leur nourriture que les chevaux, se contentent des fourrages de médiocre qualité ; en hiver,
on peut leur donner diverses espèces de ra-
cines , etc. Dans le département de la Loire,
une paire de boeufs consomme journellement environ 25 kilogrammes .de foin et deux picotins d'avoine, ou bien seulement 36 kilogr. de foin .sans avoine. Le ferrage coûte 8 fr. , et peut durer trois mois. On peut évaluer la Fomme
de ces consommations à une dépense annuelle de 600 fr. pour une paire de boeufs. Ces frais ne sont que les deux tiers de ceux occasionnés par un seul cheval, ou le tiers de
ce que coûtent la nourriture et le pansement de deux chevaux.
Le déchet de valeur qui a lieu sur les chevaux, tant à cause de l'augmentation de l'âge, que parce que le travail des machines les ruine promptement, est nul sur les boeufs ; il parait même (lue ces animaux sont plus promptement engraissés quand ils ont travaillé long-tems. Les prix d'achats des chevaux et des boeufs peuvent être regardés comme équivalens, lorsqu'il
s'agit des chevaux que l'on emploie ordinairement au service des Machines. Toutes ces observations me paraissent suffire pour mettre hors de doute qu'il y a une économie d'environ
deux tiers à remplacer des chevaux par un même nombre de boeufs.
AU SERVICE DE MACHINES A MOLETTES.
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2°. Comparaison des efjetsjournaliers que l'on peut obtenir des chevaux et des bWS.
J'ai rapporté, pages 284 et suiv. de mon Essai sur la science des machines, les résultats d'un grand nombre d'observations suries effets des machines à molettes mues par des chevaux; j'ai remarqué qu'en. général on faisait prendre au moteur une vitesse beaucoup trop grande,
pour en obtenir tout l'effet qu'il est capable de produire. Les chevaux employés à l'extraction
de la houille produisent un effet .utile journalier représenté par 1.5oo kilogr. élevés à l000 mèt. de hauteur, pour chacun' d'eux. On peut croire que, attendu ces circonstances qui ne sont pas favorables au travail des chevaux, les bufs , malgré leur lenteur habituelle, ne produiront pas journellement un effet beaucoup moindre qu'un pareil nombre de chevaux. Il faudra seulement leur donner plus de tems
pour produire le même effet et les faire travailler, par cette raison, pendant neuf ou dix heures chaque jour, en deux postes égaux, ainsi qu'on le fait pour ceux qui sont attelés aux charrettes. Dans cette supposition, il y
aura, comme je l'ai dit, une économie des deux tiers de la dépense annuelle des chevaux, et en outre tous les avantages dont il a été question : mais si par quelque Cause que l'on ne peut découvrir d'avance , l'économie n'était que de moitié de la dépense actuelle , ce -serait encore un objet très-important. Les exploitations qui
ont 2, 3, ou 4 chevaux, trouveraient dans le changement proposé , un bénéfice réel de