Journal des Mines (1812, volume 32)
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SUR LE GISEMENT
DU CALCAIRE D'EAU DOUCE.
au-dessus des plateaux qui bordent la vallée de la Loire. Cependant , celui qu'on retrouve- à
Il semble donc qu'après la formation de la ,craie et des terrains plus anciens le liquide général, c'est-à-direla mer, a éprouvé sur le sol de la France un abaissement très-considérable, car tandis qu'il avait recouvert auparavant les plus grandes hauteurs, nous ne connaissons pas de terrain marin postérieur à la craie plus élevé que les collines de Laon qui ont moins de 3oo mètres au-dessus de la mer. Il se sera formé alors, depuis le sommet des
Cosne , et qui devient ensuite très -abondant tout le long du fleuve, continue jusqu'à Gien à être habituellement resserré dans la vallée par des collines d'ancien calcaire marin. Mais alors cette formation prend un développement prodigieux, et se prolonge presque sans interruption vers le Nord, depuis les plaines sablonneuses de la Sologne, jusqu'aux plaines crayeuses de la Champagne et de la Picardie ; elle pousse en outre des lambeaux à l'Ouest, au-delà de Tours et du Mans. Ce grand ensemble de faits, et les positions physiques et géologiques de ce terrain, con.
duisent naturellement à quelques considérations
sur la manière dont il s'est formé. Lorsque nous voyons que cette formation atteint la
hauteur de 674 mètres (1), et que cependant bien loin de recouvrir un espace considérable, comme toutes les formations horizontales ordinaires , elle ne se trouve dans ces contrées
élevées , que par petits bassins particuliers , nous sommes par cela seul conduit à l'idée
qu'elle n'a pas été déposée dans une vaste mer, mais dans des lacs séparés. Si nous remarquons ensuite que ces bassins sont placés comme par
échelons à la suite les uns des autres, sur un
plan continuellement descendant, nous admettrons bientôt une suite de lacs qui déversaient les uns dans les autres.
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montagnes d'Auvergne jusqu'au-delà de Paris, une série de lacs dont les eaux s'écoulaient les uns dans les autres, et avaient la propriété de déposer des couches calcaires. Ces lacs étaient
peu étendus dans les parties peu éevées des montagnes mais ils couvraient une surface considérable dans les plaines des environs d'Orléans et de Paris, suite naturelle d'une plus grande réunion d'eau, et du peu d'éléva-
tion du sol. Ceux qui étaient les plus près de la mer, c'est-à- dire dans les environs de Paris, ont été sujets à des irruptions marines qui ont déposé des couches particulières au milieu de celles qui se formaient dans les lacs. Mais ces invasions ne se sont point étendues très-loin., ni élevées fort haut ; car nonseulement elles n'ont pas atteint les contrées
de la Haute-Loire, mais on n'en voit même plus de trace aux environs d'Orléans, ni sur les plateaux qui bordent les plaines de-la Cham-
pagne à l'Est de Meaux ; et les lieux les plus élevés où MM. Cuvier et Brongniart ont vu des
(i) A Opine, département du Puy-de-Dôme. Voyez le Mémoire de M. Ramond Journ. des Min. , tome XXIV,
vestiges de ce terrain marin, postérieur aux
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pas 18o mètres au-dessus du niveau actuel de
premières formations .d'eau douce ,.n."atteignent