Journal des Mines (1812, volume 32)
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Pb:uns 154 aux mesures décimales par les rapports les plus simples; dans aucun cas, le marchand qui tiendra ses écritures en mesures métriques, et vendra en détail aux rnesuresusuelles,
n'éprouvera de difficulté à apprécier les plus petites die, rences .dont on croira devoir tenir compte. 6e OBJECTION Le rapprochement entre les mesures usuelles et les anciennes mesures de Paris, ne procurera aucun avantage aux peuples des contrées où ces mesures anciennes sont inconnues.
J'ai expliqué, dans ma circulaire du 28, mars dernier, les motifs du choix qui a été fait des anciennes mesures de Paris. Le décret impérial voulait crifil frît confectionné pour les usages du commerce, dés instrurnens de pesage et mesurage , qui présentassent , soit les fractions , soit les multiples des unités légales les plus en usage dans le commerce, et accommodés aux besoins du 'peuple : il était clone indispensable , pour l'exécution de cette disposition , de faire un choix dans l'infinie variété de mesures qui existaient anciennement , et ce choix tombait naturellement et
nécessairement sur les anciennes mesures de Paris, qui, encore qu'elles ne fussent - pas également usitées partout,
étaient néanmoins le plus généralement connues, par l'effet nécessaire des relations commerciales de tous les pays, nonseulement de la France ancienne , mais encore de l'Europe avec cette grande capitale.
entière'fait remarquer encore qu'une autre considération
avait der déterminer ce choix ; c'est .le hasard heureux qui fait que ces mêmes mesures de Paris sont si peu différentes de celles dont il s'agit ici , que l'on peut presque les confondre dans la pratique , sans erreur sensible. Mais qu'on ne s'y trompe pas ; ce rapprochement , qui n'est qu'une circonstance fortuite, n'aurait pas existé, que l'on n'eût pas moins choisi les mesures de Paris, uniquement à cause du mode de leur division, qui est le plus sim-
ple, le mieux approprié aux besoins journaliers, et par conséquent le seul convepalle. Que l'on veuille donc faire abstraction de la ressemblance que peuvent avoir les nouvelles Mesures usuelles avec les
155 anciennes mesures de Paris, et qu'on les considère en ellesmêmes ; toujours sera-t-il vrai de dire qu'en même tems qu'elles se rattachent aux Unités des mesures légales par les rapports les plus simples, elles présentent l'ordre de division le mieux approprié aux besoins' du peuple sont les mêmes partout. Si le rapport d'approximation' qu'ont les nouvelles mesures usuelles avec les'anciennes mesures de -Paris offre quelque avantage pour lespays mi celles-ci étaient usitées, ou du moins connues , la privation de cet avantage dans d'autres contrées n'y sera donc pas un obstacle à l'admission du nouvel ordre de choses; et d'ailleurs, dans plusieurs pays ET IVE 1-SU TUES.
il pourra se trouver d'autres rapports qui ne seront pas moins favorables à cette admission. C'est ainsi que dans le département de la 'Siura , pris ici pour exemple, l'aune va se trou-
ver parfaitement égale à deux ras. La livre nouvelle sera à l'ancienne livre de Piémont dans le rapport presque exact
de 4 à 3.
7e OBJECTION. Les changemens dont il s'agit altéreront l'institution première dans ses attributs les plus essentiels la division décimale efl'uniformité: la division décimale, en ce qu'elle sera remplacée par une autre ; et Ftrniformité, en ce que la méthode créée pour les détails ne sera plus d'accord avec celle établie pour les opérations d'un ordre supérieur.
La division décimale n'est véritablement utile que pour les calculs; or, les opérations journalières et transitoires du ou du moins commerce de détail-n'exigent aucun calcul , des bornes si nécessitent sont resserrés dans ceux qu'elles leur suffit. étroites , que la division binaire ordre supérieur, il est dans - Quant aux opérations d'un division-décimale y soit observée ; l'intention de la loi que la et elle présente trop d'avantages pour que les l'emploi en est reconnnandé , s'en écartent.personnes>qui supL'objection manque donc de justesse , en ce que l'on qu'elle .décimale esf anéantie , tandis pose que la divisionspécialement réservée pour les cas auxest, au contraire quels elle est applicable , avec tous ses avantages, et n'est remp/acée pat une autre que pour ceux oit clle, est sari) .