Journal des Mines (1812, volume 32)
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POIDS
157 roide ou en mesures analogues dont l'usage et permis par ce même arrêté. Quant à la conversion des mesures usuelles en mesures légales ou réciproquement, le travail qu'elle pourra occasionner n'est imposé qu'à des hommes instruits pour qui il sera facile, et il n'embarrassera jamais le peuple.
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objet , et ne peut être qu'une source d'embarras et de fraude. L'objection n'est pas plus juste en ce qui touche l'uniformité. La méthode créée pour les détails sera, à la vérité, différente pour les opérations d'un ordre supérieur ; mais ces opérations elles-mêmes ne sont- elles pas d'une autre nature , puisqu'elles seules exigent des écritures et des calculs qui sont et doivent être inconnus dans le commercé de détail? Nais ce n'est point eu cela que consiste l'uni formi té ; c'est dans l'identité des unités , des mesures et des poids : or
g' OBJECTION. La résistance que les marchands ont apportée, dans le principe, à se pourvoir des mesures décimales, peut faire craindre qu'ils n'en apportent davantage à se procurer les mesures usuelles, tant a cause de la dépense que cela pourra leur occasionner, que de l'embarras qu'ils auront à,placer ces instrumens de manière à ne pas les confondre avec les
cette iden Lité n'est poin t altérée;Qu'importe que le peuple se
serve de toises , de pieds , de pouces, de livres, d'onces , de gros? le mètre et le kilogramme sont toujours les unités auxquelles se rapportent ces mesures et ces poids. L'uniformité existe clone toujours ; elle existera encore, même dans le commerce de détail, puisque les mesures usuelles seront partout les mêmes.
mesures légales et même avec les anciennes mesures que la plupart conservent encore.
D'abord, les marchands ne doivent point conserver leurs anciennes mesures ou leurs anciens poids ; la police est responsable de cette contravention , que sa surveillance doit faire cesser partout où elle existe encore. Elle devra aussi veiller, avec le plus grand soin, à ce que les instrumens décimaux de pesage et mesurage soient tenus séparés des ins-
8e OBJECTION.
ta simplicité du système ne sera plus la même , parce que le commerce, les arts, l'administration publique, auront constamment des conversions à faire pour ramener les quantités des mesures usuelles aux mesures légales ; opérations qui deviendront d'autant plus compliquées qu'elles embrasseront tout à la ibis les mesures locales systématiques et vulgaires. Il y a tout lieu de croire que les anciennes mesures locales n'entreront jamais dans ces calculs, parce que le peuple les. aura bientôt oubliées, du moment où il en aura d'autres à sa convenance ; et d'ailleurs , il sera facile à MM. les Préfets et à tous les agens de l'Administration de prévenir tout abus de ce genre, en étendant aux actes et écrits qui seront de nature à être présentés à l'administration publique, les dispositions de l'article 12 de mon arrêté du 28 mars, par lequel il est dit que toute demande de marchandises qui sera faite en mesures ou en poids anciennement en usage , sous quelque dénomination q. ne ce soit , sera censée faite ers
trumens usuels; les uns et les autres seront , au reste, eu trop petit nombre entre les mains de chaque marchand, pour causer quelque embarras. -
A l'égard de la dépense que pourra occasionner l'achat des mesures et des poids usuels, elle sera trop modique pour que l'on doive y faire attention. La plus grande dépense qu'un marchand soit dans le cas de faire, sera celle d'une livre avec ses divisions , qui lui coûtera 3 ou 4 francs, ou
celle des divisions du litre, qui pourront coûter 5 ou 6
francs. Lors de l'introduction du nouveau système métrique , les marchands avaient trop d'intérêt à entretenir le public dans le peu d'empressement qu'il manifestait à l'adopter, pour se presser eux-mêmes de s'y conformer. Le nouvel ordre de choses produira un effet tout contraire. Le public, qui sera intéressé à se servir des nouveaux instrumens de pesage et mesurage, obligera nécessairement les marchands à s'en pourvoir et à en faire usage.