Journal des Mines (1812, volume 32)
Page : Image 93
Révision de 26 févr. 2015 13:09:22, edited by Anonymes
180
SUR LA CHAUX FLUATE
nomèn es attestent , comme l'on sait, le dégagement de l'acide fluorique (1). jeté , soit Le minéral du Vésuve broyé et soit sur un fer chaud, sur un charbon. ardent, moindre indice de la donna pas le ne me phosphorescence ni de la décrépitation , qui ont lieu communément pour la chaux _fluatée (2). il est demeuré A la flamme d'une- bougie lieu que la plupart absolument inaltérable, au d'une manière très(i) Je fais cette petite expérience à mettre en évidence les simple, et en même tems propre l'acide fluorique. Je mets dans principales propriétés de poudre avec l'acide sulun verre de montre le fluate en
un autre, dont furique ; je couvre ce verre de montre avecpremier, et dont les bords s'adaptent exactement à ceux du j'expose mouiller la surface intérieure
et j'ai soin de bien appareil à une douce chaleur. L'acide fluorique ce petit
bulles et en pétillant, se dégage de la masse, en grosses blanches et
la forme de vapeurs et devient visible souscirculer dans la concavité du verre épaisses, que Pori voit de montre qui sert de couvercle. A la longue il se fi-rme, particulièrement sur la surface intérieure de ce dernier plus mouillées , prend verre , un dépôt qui , dans les parties mamelons blancs de neige d'une subsla forme de petits dans les autres parcomme effleurie
et tance capillaire ou égaleties, forme une croûte mince et unie d'une matière intérieur. Quand on enlève le coument blanche dans son fluovercle , on sent l'odeur forte et piquante de l'acide étant terminée , les deux verres rique. Enfin , l'opération Pinféde montre se trouvent dépolis, et principalement matière mise du milieu qu'avait occupé la rieur, , à l'endroit en expérience. (2) Peut-être n'ai-je pas aperçu ces phénomènes, à cause employer de la trop petite quantité de matière que j'ai pu chaux fluatée limpide Ce furent encore la à cette épreuve. que je déjà indiquée et celle du Marché aux chevaux , caractères qui viennent d'être inentrouvai dépourvues des
DU visuvr. 18i des individus de chaux flutztée , soumis à mes épreuves , ont pétillé et éclaté fortemen.t. J'ai trouvé sensiblement nulle, de part et d'autre, et l'électricité par la chaleur (1), et l'action de l'acide nitrique , soit à chaud , soit à froid. Enfin, quant à la pesanteur spécifique du minéral du Yésuve , je n'ai pas pu la déterminer, faute d'une quantité de matière suffisante pour être soumise à l'expérience. Il résulte du parallèle que je viens de faire, que le minéral du résuve se rapporte parfaite-
ment à la chaux fivate'e. S'il offre quelques
différences par rapport à la plupart des individus de cette dernière substance, il présente au contraire une confbrmité parfaite relativement à d'autres, qui à leur tour se trouvent différer des premiers autant que le minéral du Vésuve lui-même. Au reste, les différences dont il s'agit subsisteraient, qu'on ne devrait point en tenir compte, attendu qu'elles se rapportent à des propriétés, qui sont en général susceptibles de varier beaucoup dans les différens individus d'une même espèce minérale. Il est donc hors de doute que la substance que nous avons examinée jusqu'ici,
est une chauxfivatée originaire du Vésuve. Quoique cette conclusion soit parfaitement juste pour les minéralogistes qui possèdent le tionnés , ainsi que de ceux qui suivent et qui sont relatifs à l'action de la flamme d'une bougie. Quelques minéralogistes avaient déjà reconnu le défaut de généralité de ces mêmes caractères. (1) M. Reus ( LehrbrIch der Mineralogie , 2e vol. de la r.e part., p. 386) dit que le spath-fluor étant chauffé, présente , suivant Davy , des phénomènes d'électricité ; mais aucun autre minéralogiste n'en fait mention.
M3