Journal des Mines (1812, volume 32)
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424 SUR QUELQUES NOUVELLES EXPIRIENCES
je comptais y trouver au moins 5o pour 100 de charbon, d'après les résultats des expériences de MM. Gay-Lussac et Thenard ; par consé-
quent je ne m'attendais pas à moins de 2,5
grammes, sur-tout d'après la chaleur modérée que j'avais employée. Pour éclaircir mes doutes, je remis l'appareil clans l'étuve ; je chauffai de nouveau pendant douze'heures , et je laissai aussi refroidir douze heures comme auparavant.
Quand je retirai l'appareil de l'étuve, les
copeaux ne pesaient plus que 1,5 graMmes ; la cloche était encore obscurcie et d'une couleur jaune noirâtre partout, mais principalement dans sa partie supérieure, au-dessus du niveau des bords de la soucoupe où étaient les copeaux, qui furent encore cette fois d'un noir parfait.
L'appareil remis à l'étuve, je chauffai de
nouveau pendant douze heures , et laissai ensuite refroidir le même espace de tems. Le lendemain , quand je retirai l'appareil , je fus
extrêmement surpris de voir que la cloche
était redevenue claire et transparente, et qu'il ne restait pas la moindre trace de cette couche jaunâtre qui avait couvert sa surface intérieurement. En examinant le bois, je trouvai aussi qu'il n'était plus de la même couleur ; ce noir dé-
cidé, qu'il avait auparavant, s'était converti en une teinte bleuâtre assez foncée; et son poids était réduit à 1,02 grammes.
Je l'ai remis encore deux fuis à l'étuve, et
son poids a encore diminué successivement, au.
point qu'en définitif, les 5 grammes de bois
FAITES SUR t«ES DOIS ET LE CIIARBON.
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se sont trouvés réduits à 0,27 d'un gramme , c'est-à-dire -A; du poids primitif. Je suis persuadé qu'ils auraient diminué encore , si j'avais continué l'expérience plus long - tems ; mais elle avait duré assez pour constater ce fait remarquable : que le charbon peut être dissipé par une chaleur beaucoup moindre
que celle qu'on a regariLe jusqu'à présent comme nécessaire pour le briller.
On peut croire que j'avais un très-grand' désir de savoir si la même chose arriverait avec du charbon formé par les procédés or-
dinaires.
Je pris donc un morceau de charbon de ma cuisine ;
je le fis rougir fortement, et je le
mis, encore rouge , dans un mortier de marbre, où je le
- l'ayant passé au tamis, j'en
pris 4,03 grammes , que je plaçai dans la soucoupe, et que je fis chauffer au four pendant douze heures ; ayant ensuite laissé refroidir le four pendant douze autres heures, j'en retirai mon charbon , et je trouvai qu'il ne pesait plus que 3,81 grammes. Comme cette poudre de charbon était com-
posée d'un assemblage de petits morceaux
qui n'étaient en contact avec l'air que par
une surfitce très-petite, comparée avec celle des copeaux, j'ai fait une autre expérience qui a eu un résultat plus frappant et plus satisfaisant.-
Après avoir enfermé dans un sachet de toile
une certaine quantité de poudre de charbon, passée au tamis, je l'ai battue fortement clans un endroit dont l'air était tranquille : quand cet air m'a paru suffisamment chargé de la fine