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Journal des Mines (1812, volume 32)

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DESCRIPTION MINÉRALOGIQUE

Saint-Hugon. Les schistes primitifs et intermédiaires de la gorge de Saint-Hugon fournissent de l'ardoise, ou plutôt une lauze micacée et ardoisée.

Pontcharra. Les schistes intermédiaires de Pontcharra donnent une lauze ardoisée, semblable à celle de Saint-Hugon. OBSERVATIONS.

Dans cette longue énumération de nos ardoisières, on a drêt remarquer qu'elles se trouvent

toutes dans la partie orientale du département, celle qui présente les hautes chaînes primordiales. C'est probablement leur gisement, dans le voisinage des montagnes granitiques, qui. a déterminé quelques auteurs à regarder les ardoisières des Alpes comme primitives; mais, ainsi que je l'ai déjà observé ci-dessus, c'est au sol de transition qu'elles doivent être rapportées. Leur gisement, leur manière d'être et leur nature ne doivent laisser aucun doute à cet égard. Je viens de dire que toutes ces ardoisières se

trouvaient dans la partie orientale du département: je dois faire remarquer une observation importante qui se présente naturellement ici, c'est que les limites du pays ardoisier sont

d'une part, la rive gauche de l'Isère . et de l'autre la rive droite du Drac ; de manière

qu'au-delà de ces deux rivières, dans la grande chaîne subalpine de calcaire secondaire ou compacte qui sert de contrefort aux Alpes, on ne trouve pas le plus léger indice de schisteerdoisé.

DU DIPARTEMENT DE

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CARRIÈRES D'AMPÉLITE (PIERRE NOIRE OU CRAYON NOIR).

ARTICLE PREMIER. NATURE DE E'AIVIPLITE. L'ampélite ou pierre noire à dessiner (1) est l'argile schisteuse graphique de la Minéralogie

d'Haüy, et le schistus nigrica de Wallerius.

Cette pierre est d'un noir grisâtre ou bleuâtre, à cassure tantôt schisteuse, et tantôt terreuse, à grains fins ; ses fragmens. sont coquilleux. Elle est tendre, friable, maigre au toucher, et

un peu froide ; exposée au feu, elle perd sa couleur et une partie de son poids, puis elle devient rouge. Quelques auteurs, et notam-

ment Emrnerling , pensent que cette pierre appartient aux montagnes prirnitives.M. Patrin (2) adopte cette opinion, et ajoute : ce schiste est

quelquelOis mêlé d'amiante, qui atteste son origine primitive. La présence de l'amiante

dans l'ampélite ne suffit point pour déterminer

son origine ; car l'amiante n'appartient point exclusivement aux terrains de première formation ; je l'ai fréquemment trouvée dans les schistes impressionnés qui recouvrent les 'gites

de houille sèche dans les Alpes. D'ailleurs

) La pierre noire de Charpentier est le Zeichenschiefer de Werner, Broch. , tom, i, p. 391. (a.) M. Patrin , Hist. nat. des Illine'raria, t. 3, p. 302.