Journal des Mines (1813, volume 33)
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T'ERRA-IN GRANITIQUE
aplati. Elles sont alors couvertes l'nne couche de terre végétale, qui pourtant n'est pas. d'une bonne qualité pour la culture.
Mais en proportion que ces montagnes augmentent de hauteur , leurs pentes deviennent plus roides, et sont souven t interrompues par des plateaux et des escarpemens. Ces escarpemens sont souvent très - considérables , mais ils ne sont jamais aussi étendus et aussi réguliers que ceux des montagnes calcaires. Lorsqu'ils sont suivis d'un plateau , alors la montagne s'élève par gradins ou par étages. Le sommet de ces hautes montagnes n'est plus ni aplati, ni arrondi; c'est un pic effilé, une véritable aiguille, quelquefois fourchue moins d'un acet toujours inaccessible, ou du exemple, le Pic cès -fort difficile. Tels sont, 'par
de Pouis , le Pic Quairat , le Bin , le Pic du Midi d'Ossau , etc. Plus souvent ces monta, gnes se terminent en une crête étroite, tranchante, hérissée d'une multitude de pointes en forme de dentelures, et bordée par des précipices épouvantables. La Maladetta, le Crabioles le Neouvielle , etc., se présentent sous Cette forme, Parmi ces dentelures , dont nous -venons de parler, il y en a ordinairement une
ou plusieurs qui s'élèvent considérablement audessus des autres, en forme de pyramide ou de cône plus ou moins aigu. Il est rare que les ,masses qui constituent le) faîte de ces crêtes granitiques soient des rochers .solides. Elles Sont au contraire presque toujours tellement fendillée, qu'on est étonné de ne pas les voir s'écrouler. Quelquefoisanême ce sont de -véritables amas ou des murailles
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d'énormes blocs anguleux, empilés les uns sur
les autres. Ces blocs se sont détachés du roc solide qu'ils formaient sur le lieu même où ils se trouvent encore ; la plupart d'entre eux n'a pas Même changé de place ; ils se sont seulement séparés et isolés les uns des autres par le concours simultané de la décomposition et du tassement. Aussi les pentes dont l'inclinaison n'est pas trop forte, et les plateaux au pied de ces crêtes granitiques , sont communément tout couverts
de fragniens anguleux, dont les arêtes sont plus ou moins émoussées. Ces fi-agmens de roches sont quelquefois d'une grosseur pro-
digieuse , et entassés les uns sur les autres. Du. gazon remplit ordinairement les espaces qu'ils laissent entre eux, et il en résulte une pelouse percée en beaucoup d'endroits par des blocs de granits. Il n'est pas douteux qu'une grande partie de ces amas de rochers est descendue de ces crêtes. Mais On est aussi forcé de reconnaître que pluSieurs d'entre eux ne peuvent être autre chose que les débris de pics et de rochers isolés qui Se trouvaient sur le lieu même, et qui se sont écroulés. Pour expliquer cette destruction, on n'a pas besoin, ce Jne semble, d'avoir recours à des. tremblemens de terre, à des explosions volcaniques , à d'énormes courans d'eau , ou enfin A. des soulèvemens ou affaissemens subits de montagnes entières révolutions très-rares, dont la supposition est le plus souvent inadmissible. Au contraire, ce phénomène paraît L)tre dû à une cause journalière bien plus tranK4
