Journal des Mines (1813, volume 33)
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POLICE RELATIVE
Ces soupirs sont bientôt suivis de petits hoquets. Aussitôt que le malade donne un premier signe de vie, on fait des frictions avec des serviettes sur toutes les parties du corps, on le place dans un lit, on lui fait avaler quelques cuillerées d'eau toujours acidulée avec du vinaigre', ou bien quelques cuillerées d'eau et de vin; enfin on a soin d'entretenir dans la chambre un courant d'air frais sans lequel il risquerait de retomber dans son premier état. Noyés.
La submersion dans l'eau ou dans tout autre fluide , produit , lorsqu'elle est prolongée pendant un certain teins , une suffocation ou espèce d'asphyxie telle, qu'en retirant les corps, .on les croirait privés de la vie : cependant elle n'est pas totalement éteinte, et elle peut encore se ranimer, lorsque la submersion n'a pas été trop longue. Un noyé se reconnaît à l'absence de la respiration , des battemens du coeur, du mouvement, des fonctions sensitives : le corps est
pâle et froid , le visage bleuâtre et gonflé ;
- une écume rougeâtre s'écoule de la bouche ;
enfin, le ventre se météorise, et la peau prend une teinte plombée, lorsque le corps a longtems demeuré sous l'eau.
L'irritabilité du coeur survit encore longterris à la suspension des fonctions dans les autres organes. Il est donc possible de rappeler à la vie ceux dont les propriétés vitales ne sont pas éteintes : mais les momens sont précieux; il faut que les secours soient prompts,
A L'EXPLOITATION DES MINES.
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continués. long-teins et sans. interruption, afin qu'ils réussissent ; et , loin d'abandonner les noyés par découragement, il faut se persuader
que la putréfaction est à leur égard, comme pour les asphyxiés , le seul signe d'une mort certaine.
Les secours doivent être administrés le plus promptement possible , dans l'endroit qu'on jugera le plus convenable. Il faut y transporter le noyé sur un brancard ou une civière , dans une voiture, ou Même sur une charrette , dans laquelle on aura mis
de la paille ou un matelas ayant soie 'do tenir le corps du noyé couché sur le côté, la tête élevée , et en dehors d'une bonne couverture de laine qui lui enveloppera tout le
corps.
Deux ou plusieurs personnes peuvent aussi
le porter sur leurs bras. ou sur leurs mains jointes ; on évitera surtout que , dans le tramsport , il éprouve de violentes secousses : tous
les mouvemens rudes ou brusques peuvent éteindre facilement le peu de vie qui lui reste. Le noyé étant arrivé au lieu où les secours doivent lui être administrés, on lui enlevera le plus vite possible ses vêtemens , en les fendant
d'un bout à l'autre avec un couteau ou des ciseaux. Après avoir déshabillé le noyé, on l'envelop-
pera largement dans la couverture de laine, et on le couchera sur un. ou deux matelas à
terre, ou sur un lit peu élevé, près. d'un grand feu, en observant de le, maintenir aussi- sur -1.e côté, la tête élevée avec un ou deux oreil-
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